Gilberte de Courgenay

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Connue sous le nom de Gilberte de Courgenay, Gilberte Schneider-Montavon est née le 20 mars 1896 à Courgenay et décédée le 2 mai 1957 à Zurich. Elle est une sorte de Madelon suisse.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fille des tenanciers de l'Hôtel de la Gare de Courgenay, dans le canton du Jura, Gilberte Montavon est entrée dans la légende lors de la Première Guerre mondiale, inspirant ensuite une chanson et un film. Une rue et un restaurant de Courgenay portent son nom. En 1914, Gilberte Montavon est serveuse dans l’établissement de ses parents qui accueille de nombreux soldats stationnés en Ajoie, parmi lesquels de nombreux Suisses alémaniques. Comme elle parle l’allemand, est sert parfois de traductrice entre les troupes et les autorités communales. En 1915, le compositeur Hans In der Gand séjourne dans la région pour recueillir de vieilles chansons populaires et les transmettre aux troupes. Il s’arrête à l'Hôtel de la Gare de Courgenay. Le 11 octobre 1917, il y donne un récital et entonne en suisse allemand sa chanson La petite Gilberte... immortalisant l’empathie manifestée par la jeune fille vis-à-vis des soldats éloignés de leurs familles. Cette chanson sera reprise par tous les soldats et officiers mobilisés par l'armée suisse durant le conflit. La Jurassienne deviendra l’une des icônes du patrimoine folklorique suisse durant l’entre-deux-guerres. En 1923, Gilberte Montavon épouse Louis Schneider et s’installe à Zurich. En 1939, Rudolf Bolo Maeglin créé une pièce de théâtre intitulée La petite Gilberte... puis, en 1941, le cinéaste Franz Schnyder tourne un film portant le même nom. Ce film connaît un grand succès et reste un classique du cinéma suisse. Le rôle de l'héroïne jurassienne est incarné par l'actrice Anne-Marie Blanc.

[modifier] Paroles de la chanson La petite Gilberte...

Bi Prunterut im Jura, da het e Wirt es Huus. Da luegt es Meitschi alli Stund drymal zum Pfeister uus. Und fragscht du denn d'Soldate, wer echt das Meitschi sei, da lüpft es jedem Schwyzerbueb sys Herz und au sys Bei:

C'est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay. Elle connaît trois cent mille soldats et tous les officiers! C'est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay. On la connaît dans toute la Suisse et toute l'armée!

Syg eine en Trumpeter, syg eine en Tambour, Syg eine simple Solidat, sie het ne a der Schnur, Vom Korporal zum Lütenant bis ufe-n-a Major, Wer het die alli mietnand bim Zipfel und bim Ohr?

C'est la petite Gilberte...

Und fragsch, was Tüüfels het sie denn, isch die denn gar so schön? Ae bah, i ha scho i der Schwyz mängs tuusig Schönri gseh. 's weiss keine recht, wora-m-es lyt, am Aug oder am Schueh. Doch das ischt wurscht, me wird verruckt und singt an einem zue:

C'est la petite Gilberte...

Und gäbt me mier es Remigänt, ich seiti: O herrieh. O wär ich doch nu Lütenant und nu in Courgenay. Was nützet mier all Offizier und über tuusig Ma, Ich mues bim Herrgottsaperment ganz öppis anders ha:

C'est la petite Gilberte...

Und wenn der Chrieg denn dure-n-isch un alles heizue gaht, Und wenn der Wirtin ihres Huus leer a der Strasse staht, Wer wüscht am Pfeister d'Augli us und lueget i d'Ajoie Und truuret um die drymalhunderttuusig Ma ?:

C'est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay. Elle cherche ses trois cent mille soldats et tous les oficiers. C'est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay. Elle pleure maintenant pour toute la Suisse et toute l'armée.

[modifier] Bibliographie

  • Damien Bregnard, Gilberte de Courgenay : les années 1914-1918, Courgenay 2001
  • Hans In der Gand, partition de la chanson La petite Gilberte... , Berne, 1972

[modifier] Filmographie

[modifier] Liens externes

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