Gilbert Flam

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Gilbert Flam, né le 31 mai 1949, licencié en droit et ancien élève de l'Ecole Nationale de la Magistrature, est actuellement magistrat au parquet de Paris.

Il débute sa carrière comme juge d'instruction au Tribunal de Grande Instance d'Evry en 1986.

Après avoir exercé des fonctions de responsabilités dans différents cabinets ministériels, Gilbert Flam a été détaché à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

[modifier] Responsable du service de lutte contre la criminalité organisée et les grands trafics à la DGSE

  • En 1999, dans le cadre d'un travail de routine propre à l'activité du service, il a dirigé une enquête sur le milliardaire japonais Soichi Osada et la Tokyo Sowa Bank. Une rumeur parlait alors d'hypothétiques comptes bancaires de Jacques Chirac au Japon et les liens supposés de Jacques Chirac avec ce milliardaire. Or la DGSE n'est pas habilitée à diriger des enquètes sur sur les liens que le Président de la République peut entretenir avec telle ou telle personnalité.

En 2000, une enquète administrative est alors demandée par Matignon et l'Elysée, pour établir si la DGSE a spécifiquement enquété sur ce compte. L'enquète conclut par la négative, disculpant Gilbert Flam, et lui permettant d'être confirmé dans ses fonctions jusqu'à la fin de la mandature (2002).

  • Gilbert Flam affirme que les prétendus 300 millions de francs de Jacques Chirac de la Tokyo Sowa Bank ne furent qu'une manipulation. En effet, le DGSE ne disposerait d'aucun élément tangible prouvant une telle assertion et ce sujet semble être, aujourd'hui encore, le produit d'une rumeur mediatique.
  • Haut-fonctionnaires de gauche, Gilbert Flam et Jean-Claude Cousserand, alors directeur de la DGSE, quittent le service en 2002, et sont remplacés dans leurs fonctions par des proches du Président Chirac. Gilbert Flam est nommé Vice Procureur au Tribunal de Grande Instance de Paris, tandis que Jean-Claude Coussserand est nommé ambassadeur de France en Egypte.

[modifier] Victime de la manipulation des listings de Clearstream

  • Le nom de Gilbert Flam revient également dans l'affaire Clearstream. Depuis juin 2001, le juge Renaud Van Ruymbeke enquête sur l’affaire des frégates de Taiwan. Au printemps 2004, il reçoit plusieurs lettres anonymes et CD-ROMs d'un corbeau prétendant dénoncer un réseau international d’influences et de malversations et des comptes bancaires occultes (895 au total) ouverts par de nombreuses personnalités du monde des affaires ou de la politique. Parmi ces personnalités, on retrouve Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Jean-Pierre Chevènement, Alain Madelin ou encore Gilbert Flam. Rapidement, il apparait qu'il s'agit d’une tentative de manipulation visant le juge Van Ruymbeke, dont le scénario s’inspire beaucoup des thèmes développés dans le livre Révélation$ de Denis Robert.
  • Le Canard enchaîné a précisé qu'un classeur au nom de Gilbert Flam a été saisi chez le général Philippe Rondot, responsable de la coordination du renseignement de 1997 à décembre 2005 au cabinet du ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.Le général Philippe Rondot faisait une enquête interne, à la demande de Jacques Chirac, pour savoir si Gilbert Flam avait enquêté sur lui à la suite de cette affaire de compte bancaire japonais, le général Rondot a conclu qu'il n'avait pas enquêté sur Chirac. Il a précisé aux magistrats que ce compte avait été ouvert à sa connaissance en 1992, avant de se rétracter par voie de presse. [1]

[modifier] Références

  1. Archives
  • Gilbert Flam : « Je n'ai jamais enquêté sur un compte au Japon », Le Figaro, 16 mai 2006
  • Sarkozy veut des poursuites pour "faux et usage", nouvelobs.com, 30 avril 2006
  • Clearstream 2 : Le magistrat Gilbert Flam se porte partie civile, nouvelobs.com, 27 avril 2006