Giardia intestinalis

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Giardia intestinalis
Giardia intestinalis
Giardia intestinalis
Classification classique
Règne Protista
Embranchement Sarcomastigophora
Classe Zoomastigophora
Ordre Diplomonadida
Famille Hexamitidae
Sous-famille Giardiinae
Genre Giardia
Nom binominal
Giardia intestinalis
— auteur incomplet —, date à préciser
Synonyme
Giardia duodenalis
— auteur incomplet —, date à préciser
Synonyme
Giardia lamblia
?Kofoid & ?Christiansen, 1915
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Giardia intestinalis, ou Giardia duodenalis, (anciennement Giardia lamblia) est un protozoaire flagellé, responsable de parasitose intestinale humaine, la giardiase ou lambliase.

Il s'agit du premier parasite intestinal découvert en 1681.

Les Giardias sont des organismes anaérobies, dénués de mitochondries, assurant l'oxydation des composés organiques. A la place, ils possédent un organite particulier, appelé mitosome.

Sommaire

[modifier] Répartition géographique et importance

On sait actuellement que c'est un parasite cosmopolite, touchant 10 à 20% des populations vivant en climats tempérés et chauds, et que son taux de fréquence augmente en France et en Europe, surtout chez l'enfant.

Différent en cela des autres parasites intestinaux, si habituellement associés, le giardia est volontiers rencontré seul et, quoique bien toléré par 70% des porteurs, n'en est pas moins responsable de troubles importants chez bon nombre des autres.

[modifier] Biologie

Par intervalles, tous les 6 à 10 ou 12 jours, les formes végétatives s'immobilisent, s'enkystent et sont rejetées à l'extérieur, en grand nombre, avec les selles, bourrées alors de kystes caractéristiques, ces selles vont permettre le diagnostic de certitude; la négativité des selles entre ces phases de rejet justifie l'envoi au laboratoire de selles récoltées selon la méthode "des 8 jours". Le kyste va garder son pouvoir pathogène au moins 2 mois dans le milieu extérieur. S'il est déglutti (souillure des aliments ...), le kyste arrivé dans le duodénum libère 2 giardias végétatifs qui s'installent sur place.

[modifier] Clinique

Le rôle pathogène de Giardia intestinalis est conditionné à la fois par l'état réceptif du terrain et par l'action propre du parasite. : Si 70% des porteurs de giardia sont des "porteurs sains", 30% présentent une symptomatologie nette et, parmi eux, 10 à 12% sont de vrais malades dont la vie, en dehors de toute thérapeutique, est gravement perturbée par leur parasitose.

  • Le tableau clinique moyen de l'adulte est celui d'une diarrhée "au long cours" apparaissant par crises mais durant parfois plusieurs semaines d'affilée avec 5 à 6 émissions par jour de selles abondantes.
  • L'enfant fait, en général, une forme plus sévère avec douleurs périombilicales, nervosisme et troubles de la croissance.
  • Les formes graves ou malignes surviennent sur des terrains fragilisés ou déficients immunologiques (surtout en IgA sécrétoires). Sans appétit, digérant mal, le malade est lassé par sa diarrhée qui persiste depuis de longs mois; il a des crises de palpitations, des douleurs précordiales, des lipothymies, parfois de l'asthme ou des poussées d'urticaire. Insomniaque, asthénique, nettement amaigri, c'est, enfin, un psychasthénique dont le visage plombé, fripé, anxieux, traduit les angoisses.

[modifier] Diagnostic

Chez les malades, il faut penser à une giardose devant une diarrhée prolongée. Le diagnostic de certitude est obtenu par le laboratoire : soit en trouvant des formes végétatives dans le liquide de tubage duodénal, soit en trouvant des kystes dans les selles par examens répétés de selles journalières ou, mieux, par l'examen d'une selle "des 8 jours". Dans 70% des cas le diagnostic sera une découverte de laboratoire.

[modifier] Traitement

Métronidazole (Flagyl*). En cas de ré-infestation ou d'échec, refaire une cure après 1 mois de repos, et traiter les contacts familiaux. En cas d'échecs répétés, on peut, chez l'adulte, avoir recours à la Quinacrine (Mépacrine*).

[modifier] Références