Getting Better

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Getting Better
Chanson par The Beatles
extrait de l’album
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band
Sortie Royaume-Uni 1er juin 1967
Enregistrement le 9 mars 1967
aux studios Abbey Road
Durée 2:47
Genre(s) Pop
Auteur(s) John Lennon et Paul McCartney
Producteur(s) George Martin
Label Parlophone
Pistes de
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band
Lucy in the Sky with Diamonds
Fixing a Hole

Getting Better est une chanson du groupe britannique les Beatles écrite principalement par Paul McCartney avec l’aide de John Lennon[1],[2]. Elle apparaît sur l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band sorti en 1967.

Sommaire

[modifier] Genèse de la chanson

L’inspiration pour cette chanson vint à Paul McCartney alors qu’il promenait sa chienne Martha en compagnie du journaliste Hunter Davies à Regent's Park. Alors que le printemps approchait, et que Londres baignait dans sa première véritable journée ensoleillée de l’année, Paul remarqua à propos du temps que « c’était de mieux en mieux » (« it’s getting better »)[3]. Cette phrase fit rire Paul, car elle lui rappelait Jimmy Nicol, qui avait été appelé précipitamment pour remplacer Ringo Starr à la batterie pendant quelques concerts lors d’une tournée australienne en 1964. Ayant peur de ne pas être à la hauteur et relativement effrayé par la beatlemania, il disait à la fin de chaque concert que « c’était de mieux en mieux » quand les trois autres Beatles lui demandaient si ça c’était bien passé. Il ne resta néanmoins que dix jours pour autant de concerts au sein de la formation, avant que Starr ne rejoigne ses camarades pour se remette derrière sa batterie[1].

La phrase avait cependant marqué l’esprit de Paul et des autres Beatles, c’était même devenu un sujet de plaisanterie entre eux. Et cela finit par devenir une chanson. Lorsque McCartney revint chez lui le soir même du jour où l’idée lui était venue, il fredonna la phrase en cherchant les accords, chez lui à St. John's Wood et John Lennon y apporta immédiatement sa contribution. Hunter Davies raconta que le soir même, John passa le voir et Paul suggéra qu’ils terminent sa chanson. L’optimisme de Paul, qui déclare que tout va s’arranger, est contrebalancé par la confession de John, qui dit avoir été un étudiant rebelle, un jeune homme plein de colère, et avoir maltraité sa femme. Quand Paul chante que tout va de mieux en mieux, John ajoute que ça ne pourrait pas être pire de toute façon[1].

[modifier] Enregistrement de la chanson

Les sessions d’enregistrement pour la chanson furent relativement peu nombreuses. Les Beatles entrèrent en studio le 9 mars 1967 en fin de soirée pour commencer à l’enregistrer. Ce soir-là, douze prises instrumentales d’accompagnement furent réalisées. Anecdote amusante, Ringo Starr enregistra sa batterie alors que Paul lui chantait la chanson dans son oreille[4]. Le lendemain, la douzième prise fut sélectionnée pour y ajouter des overdubs instrumentaux. Le 21 mars, les parties vocales furent ajoutées sur cette même prise, ce qui donna les prises 13 et 14 : John Lennon, Paul McCartney et George Harrison se chargèrent des chœurs. Finalement, le 23 mars furent ajoutés d’autres overdubs sur les prises 13 et 14, pour aboutir à la version finale[5].

[modifier] Structure musicale

La chanson est largement basée sur un accord percussif et répétitif de sol aigu produit par la guitare de John Lennon et par un pianet joué par George Martin en tapant sur les cordes avec un maillet. Un soin particulier a été aporté au son de la basse, profond, à la fois lointain et très présent. George Harrison joue pour sa part de la tambura sur le pont de la chanson[5].

La chanson est en 4/4 et en sol majeur. Elle commence avec un premier couplet avec une ligne de basse faisant des glissandos allant des notes aiguës aux notes graves. Le couplet est suivi du refrain, soutenu par les chœurs. Un second couplet suit et le refrain reprend, un peu plus long que la première fois. Ensuite vient un pont largement mené par le tambura de George Harrison. Le refrain reprend, et s’allonge jusqu’à la fin de la chanson, qui se termine en fade out où l’on entend l’accord percussif répété à l’infini accompagné des bongos.

[modifier] Analyse des paroles

Les paroles de la chanson sont teintées de l’optimisme de Paul McCartney et du pessimisme de John Lennon. Elles exagèrent en ce sens le contraste entre les personnalités des deux auteurs principaux du groupe. En réponse aux paroles de Paul « it’s getting better all the time » (« cela va de mieux en mieux tout le temps »), Lennon répond « I can’t get no worse » (« ça ne peut pas être pire »). Ce dernier est aussi l’auteur des paroles du pont de la chanson « I used to be cruel to my woman, I beat her and kept her appart from the things that she loved » (« J’étais cruel avec ma femme, je la battais et la privais des choses qu’elle aimait ») et il ajoute « Man I was mean but I’m changing my scene and I’m doing the best that I can » (« mec, j’étais mauvais, mais je change mon décor, et je fais du mieux que je peux »)[1],[3].

[modifier] Reprises par d’autres artistes

[modifier] Personnel

[modifier] Notes et références

  1. abcd Steve Turner, L’Intégrale Beatles: les secrets de toutes leurs chansons (A Hard Day’s Write), Hors Collection, 1999, 285 p. (ISBN 2-258-06585-2)
  2. Barry Miles, Paul McCartney Many Years From Now : les Beatles, les sixties et moi, Flammarion, 2004 (ISBN 2-0806-8725-5)
  3. ab (en) Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band sur Songfacts. Consulté le 16 mars 2008.
  4. (fr) L’enregistrement de la chanson sur Yellow-Sub.net. Consulté le 16 mars 2008.
  5. ab (en) Mark Lewisohn, The Complete Beatles Recording Sessions: The Official Story of the Abbey Road Years, Hamlyn, Londres, 1988 (ISBN 0-600-55784-7)

[modifier] Liens externes et sources