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Sophie Moreaux Carré www.philosophie-jungienne.com


Docteur en philosophie,j’ai consacré une thèse de 705 pages à


La philosophie de l’imaginaire chez Carl Gustav Jung



L’objectif premier de cette page est de réhabiliter l'image de Jung au sein d'une philosophie élitiste et timorée qui se refuse à s'ouvrir sur de nouvelles idées, vers de nouveaux auteurs.

C.G. Jung dérange les âmes endormies, il les tire du sommeil dogmatique dans lequel inconsciemment elles se sont à nouveau enfoncées. C'est pourquoi il est difficile de parler de ce qu'on ne comprend pas bien. "On" préfère considérer ses idées avec bonhomie __et un sourire narquois. "On" se sert de ses écrits quand ça arrange ; "on" le rejette sitôt que l'"on" estime qu'il ne rentre pas suffisamment dans le moule de la bienséante et bien pensante philosophie.

Pourtant, ses écrits sont des références constantes à cette discipline mère dont il se réclame indirectement. La psychologie des profondeurs, tant dans son approche théorique, que dans son application pratique, se doit d'avoir une culture générale fort vaste. Sa principale caractéristique est la CURIOSITÉ, la seconde est étroitement liée à la première : c'est l'ouverture d'esprit ( bien qu'ici le mot âme soit plus indiqué). C'est seulement à ce prix que le psychologue jungien peut prétendre saisir le sens des images symboliques qui hantent l'inconscient de ses patients .

Ainsi il n'est pas rare de trouver dans les écrits de Jung des références aux philosophies de Kant, de Schopenhauer, de Nietzsche, de Bergson ou bien encore de Bachelard, ainsi que des indications littéraires, poétiques, mythologiques, religieuses, etc. Dans cette quête vers la connaissance, l'art pictural n'est pas pour autant ignoré puisqu’ il est une des conditions indispensables à la préhension des imagines, et l'outil de travail de l'analyste jungien.

Ayant fait abstraction de ses adversaires reconnus (psychanalystes freudiens, théologiens bornés, philosophes défendant une herméneutique réductrice, et autres scientistes... ), et après avoir envisagé le problème sous des angles multiples, j'en arrive à la conclusion que si certains s'accordent à voir chez Jung, __ et dans le meilleur des cas __, une philosophie implicite, ils n'ont pas forcément compris l'ampleur et la richesse de sa pensée. L'enjeu philosophique qu'il soulève est cependant réel et est à l'image de la révolution copernicienne dont Kant s'emparait en son temps.

Tenter de cataloguer Jung revient à restreindre l'ampleur de son propos et contredit la théorie même sur laquelle repose ses archétypes.

La totalité philosophique que s'entend défendre Jung englobe la réunion du divers et du multiple et se développe dans une assimilation et une intégration des différents aspects. Chercher à diviser revient à ne jamais résoudre le Solve et Coagula tant craint des alchimistes, et à s'enfoncer dans une dualité réductrice qui ne liquide pas non plus le complexe.

Ce n'est pas parce qu'un auteur ne rentre pas dans un moule prédéfini de catégories normatives, qu'il faut en délaisser l'étude. L'apprentissage des différents savoirs philosophiques repose sur la diversité. Nonobstant, que l'on ne se méprenne pas sur le sens du mot sagesse. Cette Sophia qui sert de référent unique, n'a jamais été synonyme de limitation du savoir. Elle réunit aussi, comme tout symbole, une ouverture d'esprit sur la vie, sur le monde, sur l'être.

Elle est connaissance du Soi et recentre du même coup la démarche ontologique d'une philosophie première s'attachant à l'étude de l'être en tant qu'être, le concevant dans la totalité de ses composants. --Sophie Moreaux Carré 16 août 2007 à 10:40 (CEST)