Gérard David

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Mariage mystique de sainte Catherine (1505-1510), National Gallery, Londres
Mariage mystique de sainte Catherine (1505-1510), National Gallery, Londres

Gérard David (Oudewater, v. 1455 - Bruges, 1523) est un artiste-peintre flamand d’origine néerlandaise.

Il est originaire d'Oudewater, près de Gouda. Il s'inscrit à la corporation des imagiers et selliers de Bruges en tant que franc-maître en 1484. Il est élu second syndic de sa corporation, puis premier syndic, et enfin doyen en 1501. Il entre en 1507 dans la Confrérie de Notre-Dame de l'Arbre sec, « sans doute autant pour les occasions commerciales que représentaient la fréquentation régulière de ses membres nantis que par souci de nourrir sa vie spiriturelle ».[1].
Il épouse Cornelia Cnoop, fille du doyen de la Guilde des orfèvres. Il se représente avec elle dans le panneau la Vierge entre les vierges qu'il offre en 1509 au couvent des Carmélites de Sion (aujourd'hui au Musée des Beaux-Arts de Rouen). C'est à partir de cette œuvre et de la Justice de Cambyse[2] (Bruges, Groeningemuseum) - toutes deux attribuées avec certitude à Gérard David - que l'historien anglais James Weale établi à Bruges, reconstituera, à la fin du XIXe siècle, l'œuvre tombée dans l'oubli du peintre. L'exposition organisée à Bruges en 1902, les primitifs flamands à Bruges, consacrera la redécouverte de Gérard David, en même temps que celles de Jan Provoost, Albert Cornelis et Adrien Isenbrant.

Descente de croix (1500-1510), National Gallery, Londres
Descente de croix (1500-1510), National Gallery, Londres

Gérard David est l'un des derniers représentant des primitifs flamands de l'école de Bruges (Van Eyck, Van der Weyden, Memling). Clairement inspirées par ses maîtres, ses œuvres sont aussi parmi les premières à faire apparaître une douceur apaisée issue des contacts du peintre avec la Renaissance italienne. Signe de reconnaissance, il recevra en 1506 une commande pour l'église abbatiale de La Cervara en Ligurie[3]. Il apporte aussi une grande importance à la représentation du paysage, conçu comme sujet en lui-même.

[modifier] Notes et références

  1. Maryan W. Ainsworth, Gerard David, in Bruges et la Renaissance, de Memling à Pourbus, Flammarion, 1998.
  2. composé de deux volets, à gauche l'arrestation de Sisamnès, et à droite, l'écorchement de Sisamnès.
  3. André Chastel, le grand atelier d'Italie, Gallimard, 1965 puis 1999.
Le Jugement de Cambyse, l'écorchement de Sisamnès, 1498, Groeningemuseum, Bruges
Le Jugement de Cambyse, l'écorchement de Sisamnès, 1498, Groeningemuseum, Bruges


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