Fusil à poudre noire

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Les premiers fusils étaient chargés par la gueule, où la poudre noire était tout d'abord versée puis tassée. La balle était ensuite introduite dans le canon, parfois précédée d'un calepin destiné à améliorer l'étanchéité donc à réduire la déperdition de gaz et surtout à bien centrer le projectile dans le canon pour une meilleure précision [1]. Des cartouches en papier contenant la poudre et la balle furent développées pour faciliter le rechargement. Le soldat devait la déchirer avec ses dents pour recharger son fusil. L'apparition ultérieure de la cartouche métallique facilita et accéléra le chargement.


L'utilisation de poudre noire de nos jours en Europe est plutôt un hobby d' amateurs attirés par la nostalgie de la chose, cependant les armes à chargement par la bouche sont toujours en production aujourd'hui et connaissent un regain de popularité comme arme de chasse- en Amérique notamment ou son utilisation n'avait jamais vraiment cessé, en raison de période et zone de chasse réservées pour ce type d'arme. Avec les préoccupations écologiques actuelles le fusil à poudre noir redevient un choix intéressant; la poudre et les matières nécessaire à son entretien sont soit entièrement naturel ou demandent très peu de transformation (eau chaude, charbon, souffre, salpêtre, graisse animal ou végétale, huile à cuisson...) et dans tous les cas il sagit de matières non-polluante. L'arme ne laisse pas de cartouches vide de métal ou de plastique derrière elle et le tireur peut fabriquer ses propres projectiles sur un simple feux de camp avec un moule à balle et du plomb de récupération. Du point de vue éthique, tout comme l'arc de chasse, le fusil à poudre noir laisse une chance de plus au gibier.


Un certain nombre de problèmes liés a l'utilisation de la poudre noire en font des armes difficiles à manier voire risqué si les règles élémentaire de sécurité inhérente à ce type d'arme ne sont pas respecté ( en sus de leur statut d'arme)[2]. Le port de lunettes de protection est encouragé à cause des projections de gaz et de résidus non brulés par la lumière[3] de l'arme, le bassinet et parfois par le pourtour de l'amorce dans les cas de répliques ou d'armes ancienne (à mèche, à rouet, à silex et à percussion).


Les résidus et la suie, en proportion importante avec ce type d'explosif, encrassent l'arme qu'il faut régulièrement nettoyer, contrairement aux armes modernes ou tous les composes chimiques se volatilisent. Cependant depuis que le tir, la compétition et la chasse avec armes à chargement par la bouche connaissent une hausse de popularité les fabricants d'armes sportive ont mis au point et commercialisé des armes moderne de type "en ligne" (souvent fabriqué à partir de modèle d'armes à feux moderne existant). Ces armes très performante utilisent des mécanismes , des amorces et de projectiles de facture résolument récente et seule les techniques de chargement, d'entretien et l'épaisse fumé qui s'en dégage lors du tir permettent de les associer à leurs ancêtres.


Le risque le plus important avec les armes à poudre noire découle cependant de la manipulation de la poudre elle-même, celle-ci étant un explosif et n'étant pas empaquetée dans une enceinte hermétique comme celle des munitions modernes qui utilisent plutôt un combustible sans aucune force si non-confiné[4], le risque d'embrasement de la poudre est important et fait planer une menace pour l'utilisateur maladroit. Pour cette raison l'utilisation des poires à poudre ou cornes à poudre, contenant traditionnel de la poudre noire en vrac dépendamment de votre coté de l'Atlantique, est progressivement banni dans certains endroits pour imposer l'utilisation de doses de poudre ensachées individuellement ou compressé en bloc cylindrique pré-pesé de différent poids et dont l'explosion aurait des conséquences moins fâcheuses tout en simplifiant le chargement.

[modifier] Notes et références

  1. Sam Fadala, Muzzleloaders study unit, 1998 Education Direct inc.
  2. Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feux- manuel de l'étudiant, TS532.2C36 1998
  3. La lumière est une ouverture par lequel la charge principale est mise à feux par la charge d'amorçage situé dans le bassinet ou une amorce à percution
  4. R.E Hogdon, manuel de données 26eme édition- premiere édition française- Hogdon Powder Company inc 1992