Funboard

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Article principal : planche à voile.
Un pratiquant de funboard
Un pratiquant de funboard

Le funboard est la version extrême du sport qu'est la planche à voile. Plus technique et plus spectaculaire, la pratique du funboard tient plus du sport de glisse que du loisir nautique traditionnel.

Sommaire

[modifier] Spécificités

Les planches de funboard sont plus courtes et n'ont pas de dérive. Elles sont prévues pour naviguer au planning, l'aileron suffisant alors à créer la force anti-dérive. Les manœuvres de funboard sont assez différentes de celles de la planche à voile, car la direction est davantage assurée par l'assiette latérale de la carène et les appuis sur les rails que par la position de la voile. Le changement d'amure se fait surtout par empannage (appelé jibe en funboard), le virement faisant perdre trop de vitesse (nécessaire à ces flotteurs peu volumineux qui coulent à l'arrêt). Le départ se fait en water start : le véliplanchiste extrait la voile de l'eau en nageant, puis se fait hisser sur le flotteur par la poussée vélique.

[modifier] Historique

Le funboard est apparu dans les années 1980. À cette époque, le marché de la planche à voile en France était florissant: outre les pratiquants occasionnels, le nombre de passionnés et de pratiquants confirmés devenait suffisant pour créer une niche de marché. Peu à peu des flotteurs plus courts et plus étroits ont vu le jour. La dérive qui équipait la planche à voile a disparu pour ne conserver que l'aileron situé à l'arrière du flotteur.

Sur ces engins, qui supportent à peine le poids du pratiquant à l'arrêt, l'initiation devient impossible sans de sérieuses qualités physiques et une technique solide. À travers la médiatisation de cette pratique plus extrême, de sport de glisse, le loisir de plage qu'était la planche à voile a peu à peu pris l'image d'un sport difficile, les constructeurs ayant préféré répondre à la demande des passionnés plutôt que concevoir des planches accessibles pour attirer les débutants. En France, le nombre de pratiquants (400 000 dans les années 1980) a alors diminué pour atteindre environ 30 000 aujourd'hui[réf. nécessaire].

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce choix. Tout d'abord, le renouvellement du matériel étant beaucoup plus fréquent chez les funboarders que chez les véliplanchistes, l'intérêt économique de court terme a conduit les constructeurs à s'orienter sur ce segment de marché et à délaisser la fabrication de planches à voile plus basiques, offrant moins de marge. L'innovation, au cœur des évolutions du funboard (structure et poids des flotteurs, matériaux composites dans la fabrication des voiles et mâts) a par ailleurs incité les constructeurs à investir dans la recherche et développement afin de consolider et pérenniser leur part de marché, ce qui se traduit par un prix du matériel élevé.

Depuis les années 2000 et l'avènement du kite surf, le funboard est à nouveau dans la tourmente[réf. nécessaire]. Les constructeurs, désireux de se débarrasser de la réputation de sport difficile qui colle à leur secteur, ont progressivement revu les lignes de leurs flotteurs. Plus large, plus volumineux, avec des rails moins incisifs, les nouveaux flotteurs visent à reconquérir un public plus large avec pour maître mot : la capacité évolutive du matériel. L'allègement du poids des gréements a également favorisé la création de voiles de grande surface (jusqu'à 12,5 m²) permettant d'étendre la plage d'utilisation du matériel par vent léger.

[modifier] Lieux de pratique

Le funboard se pratique aussi bien en mer qu'en lac. Les sites les plus réputés des côtes françaises pour la régularité et la puissance du vent sont Wissant en Manche, la Torche à la Pointe Bretagne et l'Almanarre en Méditerranée et en Guadeloupe (au fare de vieux-fort).

[modifier] Galerie de photos

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