Fred Zeller

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Fred (Frédéric Victor) Zeller, né le 26 mars 1912 à Paris et mort le 7 février 2003 à Bergerac (Dordogne), est un homme politique et un artiste peintre français.
Il passe son enfance à Melun et ses premières études au collège Jacques Amyot. A 15 ans, il achète d’occasion sa première grande boîte de peinture (« avec des pieds dessous ») qui venait d'un peintre de l'école de Barbizon : Armand Cassagne. Il continue ensuite à l'Ecole supérieure des Arts décoratifs de la rue d'Ulm.

Engagé dans le mouvement socialiste, ce jeune étudiant des Beaux-Arts côtoie Léon Blum et Vincent Auriol. Il assiste au Congrès de Tours en 1920 et rencontre Léon Trotsky dont il deviendra l'ami et plus tard le secrétaire, à son arrivée à Paris en 1932.

Secrétaire général des Jeunesses socialistes de la Seine, il en fut exclu par la direction de la SFIO en 1935. Trotsky l'invita alors à le rejoindre en Norvège, où il était en résidence surveillée.
À son retour à Paris, il participa à la fondation des Jeunesses socialistes révolutionnaires et adhéra à la Quatrième Internationale, qu'il quitta quelques années après la guerre.

Opposé aux accords de Munich et au nazisme, l’artiste devient résistant dès le début de l’Occupation. À partir de 1945, il se retire progressivement de l’action militante pour se consacrer à la peinture, à la frontière du surréalisme et du symbolisme. Il fut cependant membre du Rassemblement démocratique révolutionnaire. En 1948, il se retire à Eze Village et deux ans plus tard, il y crée un musée d'histoire locale.

Reçu en 1953 dans la loge « l’Avant-Garde maçonnique » du Grand Orient de France, Fred Zeller est élu grand maître du GODF en 1971, poste qu'il occupe jusqu'en 1973.
Il engage alors la principale obédience maçonnique française sur les chemins d'une plus grande ouverture au monde. Homme de convictions fortes, volontiers polémiste, révolté dans l'âme, il tient une ligne ferme, n'accepte pas les sinuosités, les compromis.

Il meurt le 7 février 2003 à Bergerac, âgé de quatre-vingt-dix ans.

[modifier] Bibliographie

  • "Trois points, c'est tout" (Fred Zeller) Editions Robert Laffont (1976)
  • "Fred Zeller: quand la peinture remplace la parole" (Editions ndp)

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