Frédéric Rauh

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Frédéric Rauh est un philosophe français (Saint-Martin-le-Vinoux, Isère, 1861 - Paris, 1909). Professeur à Toulouse puis à Paris, la parole de Rauh fut très appréciée, notamment à la Société française de philosophie. Moraliste, marqué par le positivisme, il s'interessa à la sociologie et à la métaphysique des moeurs. Son élève, René Le Senne, prolongea dans une direction différente, la question de l'"expérience morale" développée par son maître (cf. Traité de morale générale).

Il milita à la fin du siècle dans l'affaire Dreyfus, selon lui dramatique erreur judiciaire, affirmant que la philosophie, c'est "la rue, la vie, la bataille au jour le jour";

[modifier] Sa philosophie

Pour Rauh, l'idée morale n'est jamais désincarnée mais "spaciale, irréductible". Ainsi, la morale ne résulte pas d'un quelconque rapport métaphysique mais d'une confrontation de ce qu'il appelle valeurs de civilisation (scientifiques ou artistiques). L'homme moral, selon Rauh, confronte ces valeurs entre elles. Ainsi, l'idée morale n'est rien d'autre que le choix qui en résulte.

[modifier] Oeuvres

  • Le Vers latin mourant, élégie, 1880.
  • Essai sur le fondement métaphysique de la morale, 1890.
  • Quatenus doctrina quam Spinoza de fide exposuit cum tota ejusdem philosophia cohœrat, 1890.
  • De la Méthode dans la psychologie des sentiments, 1899.
  • Psychologie appliquée à la morale et à l’éducation, 1900.
  • L'expérience morale, 1903.

[modifier] Articles

  • Essai sur quelques problèmes de philosophie première dans Revue de Métaphysique et de morale, 1ère année, 1893, p. 35-62.