Fontaine-Valmont

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  Fontaine-Valmont
Armoiries Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Merbes-le-Château
Géographie
Coordonnées 50°19′N 04°12′E / 50.317, 4.2
Superficie (inconnue) km²
Population
Densité
(inconnue) (??/??/????)
(inconnue) hab./km²
Autres informations
Gentilé Fontainois
Code postal 6567
Zone téléphonique 071
Site officiel (inconnu)

Fontaine-Valmont (en wallon Fontinne-Våmont) est une section de la commune belge de Merbes-le-Château, située en Région wallonne dans la province de Hainaut, sur la Sambre.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Anciennement connues sous le nom de Fontaine-el-Mont et Fontaine-el-Val, Fontaine-Valmont est une bourgade riche de son passé d'appartenance aux abbayes historiques. Sur le territoire de Fontaine-Valmont, se trouve la ferme de Dansonspenne. La ferme de Dansonspenne est une exploitation créée par les moines de Lobbes vers le IXe siècle, puis attribué à l'abbaye d'Aulne en 1171. C'est entre 1529 et 1556 que furent rebâties les fermes actuelles de Dansonspenne à l'emplacement de l'ancienne ferme, dont il ne reste qu'une partie de muraille fort ancienne. L'Abbaye d'Aulne dut se résoudre, vers la moitié du XVIe siècle, à affermer la cense de Dansonspenne à des laïcs. Scindée, d'abord en trois fermes, elle fut redistribuée un peu plus tard en deux parties égales, puis réorganisée aux XVIIIe et XIXe siècles. Dansonspenne était au début du siècle, une des plus grandes fermes de Belgique, avec ses 260 hectares. Fontaine-Valmont est aussi un site archéologique important. En 1954, on a mis au jour sur le plateau des Castellains les restes d'un vaste ensemble sacré avec thermes romains et temples datant du début de l'ère chrétienne. De nos jours, à Fontaine-Valmont, tout parle de culture et d'élevage. Par ici, on pratiqua longtemps l'élevage du cheval de trait avec succès. Le territoire de Fontaine-Valmont a même gardé des traces d’habitat gallo-romain. En 1955, la photographie aérienne permettait de déceler à Fontaine-Valmont, commune baignée par la Sambre, un ensemble monumental aménagé pour des réunions saisonnières.

Au cours de fouilles systématiques, le site, qui n'a pas encore livré tous ses mystères, révéla quelque quinze bâtiments, dont une hôtellerie et des thermes… mais ni rue dallée, ni habitat privé, ni centre industriel…

Sommaire

[modifier] Des thermes savamment disposés…

À trois cents mètres au sud des temples, à cinquante de la limite orientale du plateau triangulaire des Castellains, aux niveaux 164 et 165, ont été dégagés les restes de thermes dont la surface totale atteignait 2 400 m². Leur construction était particulièrement soignée. Ils ont livré deux hypocaustes, unis au foyer par une voûte et chauffant un caldarium et un tepidarium, auxquels faisaient suite un frigidarium et un unguentarium. L'entrée des thermes, signalée par un autel de céramique analogue à ceux qui s'échelonnaient entre le fanum principal et la limite orientale du temenos, donnait sur une galerie dominant une palestre, aboutissant elle-même à des bassins, l'un ouvert, l'autre protégé par un appentis couvert de tuiles. L'ensemble était dominé par une esplanade avec château d'eau, recouvrant deux bassins de décantation traversés par des conduits alimentant, d'une part, le caldarium et le frigidarium, et de l'autre, les bassins ouvert et couvert. Les pentes et contrepentes du site étaient savamment utilisées pour l'adduction des eaux fraîches et l'évacuation des eaux usées.

Un aqueduc rectiligne et souterrain, d'une longueur de 2 400 m, alimentait le château d'eau situé au niveau 165. Ses eaux provenaient d'un ruisseau, torrentiel à l'époque, coulant à la limite méridionale de la commune de Fontaine-Valmont. Elles étaient captées dans une tenue d'eau artificielle, noyant la vallée, et limitée au sud par un énorme barrage dont plus tard les pierres ont été précipitées dans le lit actuel du ruisseau. La surface du réservoir atteignait la côte 170 d'où les eaux s'écoulaient dans l'aqueduc, au niveau où semble avoir été aménagé un bassin pulseur. À l'endroit de sa captation, le ruisseau s'engouffre dans un "engorgeoir" pour resurgir à deux kilomètres en aval. Il est vraisemblable que cet "engorgeoir", par un jeu de vannes, a pu faire office de bassin régulateur en cas d'excédent de débit.

La situation des thermes était telle qu'ils pouvaient servir de bains de lustration aux dévots qui se rendaient aux temples voisins et aux fontaines qui valurent son nom à la localité, mais sans doute étaient-ils aussi fréquentés par les usagers des bâtiments édifiés à l'ouest des bains.

[modifier] Château

Il existe un château sur le territoire de Fontaine-Valmont, le château Durot, tenant son nom d'anciens propriétaires. Il est de style napoléonien bien qu'antérieur car il fut rebâti au XIXe siècle. Ce château est aussi appelé "château de la Roquette" [1]. Ses dépendances témoignent que les lieux appartenaient à l'Abbaye d'Aulne.


[modifier] Personnalités


[modifier] Sources

D'après Germaine FAIDER-FEYTMANS, Les Castellains à Fontaine-Valmont, in "La Belgique de César à Clovis", dans Les Dossiers d'archéologie, nº 21, mars-avril 1977.

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