Flize

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Flize
Carte de localisation de Flize
Pays France France
Région Champagne-Ardenne
Département Ardennes
Arrondissement Arrondissement de Charleville-Mézières
Canton Canton de Flize
Code Insee 08173
Code postal 08160
Maire
Mandat en cours
Mr René Georgelet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays des Sources au Val de Bar
Latitude
Longitude
49° 41′ 58″ Nord
         4° 46′ 27″ Est
/ 49.6994444444, 4.77416666667
Altitude m (mini) – m (maxi)
Superficie 2,07 km²
Population sans
doubles comptes
1 277 hab.
(1999)
Densité 133,82 hab./km²

Flize est une commune française, située dans le département des Ardennes et la région Champagne-Ardenne.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située au sud-ouest de Charleville-Mézières

- Flize :

Dans un diplôme de Henry II d'Allemagne, en 1023, confirmant les biens de l'abbaye de Mouzon, apparaît pour la première la commune de Flize, sous le nom de Falisia. Ce nom est encore mentionné en 1321, dans le traité intervenu entre le prieur de Donchery et le comte de Rethel. Par la suite, le village :

- eut beaucoup à souffrir pendant la guerre de Cent ans ;

- fut ravagé par les troupes du duc de Nassau et de Sickingen, avant qu'elles n'assiégeassent Mézières en 1521 ;

- fut, après la bataille de la Marfée, 1641, pillé par les calvinistes allemands que commandait Lambois ;

- fut ravagé aux époques de la Ligue, lorsque le sire d'Yvernaumont en fut délogé, 1599, par le maréchal de Saint-Paul, qui l'attaquait, ensuite, dans Nouvion, où il s'était réfugié.

Flize n'appartint à la France qu'après le traité de Bruxelles, 17 novembre 1769, conclu par Louis XV et Marie-Thérèse. A la suite de ce traité, furent englobés dans le territoire français maints autres villages sur la rive droite de la Meuse, en pays d'Empire depuis le traité de Mersen, 870, et qui ne payaient point d'impôts en vertu de cet axiome : de Imperio valor abest.

Le villages fut occupé par les troupes russes en 1814.

Nous lisons dans un registe conservé à la Mairie : "Du 25 avril 1814, arrivée de M. Frédéric de Grollmann, capitaine de la 27e division russe, régiment de Tarnopolsky, en qualité de commandant de la place de la ville de Flize, et en vertu d'ordre signé Barclay de Tolly, accompagné du prince de Maguron, sous-lieutenant du dit régiment, et trois domestiques. Du 16 juin 1814, départ des susdits et de six soldats russes ... Depuis le 3 septembre 1815 jusqu'en mai 1817, un poste prussien, d'une dizaine d'hommes, occupa Flize."

En 1870, la veille même du jour où se livrait la bataille de Sedan, Flize était incendié et pillé par quelques arrières-gardes allemandes. Les pertes éprouvées dépassèrent 94 000 francs. Ce ne fut pas tout : car, tant en réquisitions qu'en quote-part pour contribution de guerre, la commune eut à donner 125 398 francs. Et pourtant les Fliziens implorèrent la clémence (?) du vainqueur. Ils avaient adressé au Préfet allemand, à Rethel, un message où très humblement ils exposaient leur lamentable situation.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 René Georgelet
mars 1995 mars 2008 Jacques Pigorot
mars 1983 mars 1995 Jean-Claude Lambeaux
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1982 1990 1999
1 015 1 239 1 277
Nombre retenu à partir de 1982 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

- L'église :

Une église aurait été construite, en l'an 1600, après qu'eut été détruit le village de Rimont. Elle occupait l'emplacement où se trouve, aujourd'hui, la Mairie ; un cimetière l'entourait. Plus tard fut construite une autre chapelle - au milieu du cimetière - que fit ériger Collart, seigneur de Flize, qui eut sa tombe dans l'ancienne église. Deux chapelles pour un village n'ayant que 58 habitants, tout juste ! Rimont, quant il disparut, en comptait 150 au moins.

L'église Saint-Remi actuelle date de 1865 : elle a trois nefs avec transept, 40 mètres de longueur sur 20 de largeur.

Un assez joli Chemin de Croix est en relief sur le mur. Les orgues ont été données par Mme Jacob.

Pour acheter les deux cloches nouvelles, on revendit l'ancienne cloche portant le millésime 1777, dont le parrain était Antonio Raulin, seigneur du fief de Flize, lieutenant de la grande louveterie de France, manufacturier de la draperie royale de Sedan et la marraine, Marguerite Durand de Miremont.

Il y eut en effet, à Flize, une "foulerie de draps de Sedan". Elle se trouvait dans le vieux moulin - on en voit les vestiges près de la forge - qui, jusqu'en 1650, avait exclusivement été réservé pour la meunerie. Ce moulin avait eu pour premiers propriétaires les religieux d'Elan.

La rue du Moulin (actuelle rue Roger Salengro) constitue avec le Pâquis, proche de l'église, la partie la plus ancienne du village.

- Le château :

Au lieu dit le "Château", confluent de la Meuse et du ruisseau d'Elan, s'élevait, jadis, une tour ou guette, comme il s'en trouvait maintes et maintes le long du fleuve. Sur son emplacement fut construit un château qu'habita, vers 1815, la famille Clermont-Tonnerre, et dont les parcs auraient été dessinés par Le Nostre.

Après le traité de Bruxelles fut démolie la tourelle de ce château qui, par suite, devint manufacture de draps, puis filature, puis ferronnerie et, enfin, maison bourgeoise. En draguant la Meuse, en cet endroit, on retira de l'eau d'assez nombreuses armes provenant sans doute des "soldats royaux" faits prisonniers à la bataille de Nouvion, 1592, et noyés ensuite par ordre du maréchal de Saint-Paul.

En 1843, M. Gendarme, de Vrigne-aux-Bois, maître de forges à Boutancourt et à Flize, acquérait ce château - ou plutôt cette maison bourgeoise - et le transformait complètement. Lorsque se fit, en 1868, "la liquidation des usines", ce château fut acheté par Mme Jacob-Jacquemin, aujourd'hui décédée, qui lui donna son allure seigneuriale. Il est, maintenant, la propriété de la société Arcomat.

- Rimont :

Rimont était un ancien village assez important mentionné, le 15 septembre 1176, dans la donnation que fait Guillaume de Champagne, archevêque de Reims, au chapitre de Saint-Remy de Mézières. On l'appelait aussi Hardimont, et il se serait trouvé à la limite des territoires de Dom et de Flize, au lieu dit la "Côte". Rimont, sa "maison-forte" et son église disparurent sans doute entre les années 1521 et 1592 ; les Impériaux ayant commencé la ruine de ce village qu'achevèrent les troupes de Saint-Paul. Sur son emplacement, on trouva des ornements d'église, des vases dits sacrés, et l'on vit longtemps des pierres calcinées.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes