Films d'horreur asiatiques

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L'Asie est un terreau particulièrement fertile pour le cinéma fantastique. Le mouvement est lancé en 1998 avec Ring, réalisé par Hideo Nakata. Depuis lors, la Corée du Sud et d'autres pays asiatiques (Thaïlande en particulier) se sont lancés dans le genre. Malgré un succès commercial qui ne se dément toujours (presque) pas, ce type de films semble toutefois être arrivé à saturation.

Sommaire

[modifier] Le précurseur japonais

C'est en 1998 que démarre l'exploitation de masse du film fantastique asiatique. Hideo Nakata sort en effet son fameux Ring, puis plusieurs suites tout aussi réussies avant que des remakes américains ne fassent de sa trilogie une véritable légende. Le Japon continue de développer le genre à travers de nombreux films comme Ju-On de Takashi Shimizu ou One Missed Call de Takeshi Miike qui sortira connaître deux suites. Les thèmes sont assez récurrents : fantômes, malédictions et filles aux cheveux longs. Certains possèderont toutefois des caractéristiques qui leurs permettront de se détacher, comme les One Missed Call qui mélange folklore traditionnel nippon et malédiction à travers une technologie moderne : le téléphone portable. Toutefois si le premier opus de la saga est plutôt réussis, les deux autres sont davantage des films commerciaux peu originaux. Le dernier, One Missed Call Final, semblent davantage s'inspirer de la saga américaine des Destination Finale que du premier film.

[modifier] La Corée du Sud emboîte le pas

La Corée du Sud attend tardivement son premier grand succès avec Phone de Ahn Byeong-Ki sortit en 2002. L'histoire de base est des plus classiques : vengeance d'un revenant, cauchemars, cheveux longs, secrets de famille,... Toutefois le talent de metteur en scène de Ahn lui permet de créer une ambiance visuelle particulièrement réussie, très léchée aux couleurs attirantes. De plus, la jeune actrice Ah Ji-Won crève l'écran dans son rôle de journaliste de choc ce qui permet à la Corée du Sud de faire son entrée dans ce genre commercialement acquis aux Japonais. Le pays du Matin Calme enchaîne ensuite les films du genre à une cadence de guerre et à la qualité souvent très inégale. Le meilleur (Phone, The Reds Choes,...), le plus que correct (The Wig, Cello, APT.,...) côtoyant parfois le franchement médiocre comme Bunshinsaba de Ahn Byeong-Ki, pourtant spécialiste du genre. De nombreux et récents films sud-coréens tentent aussi de profiter de l'engouement créée par leurs prédécesseurs pour se vendre alors qu'ils n'ont parfois qu'un lointain apport avec leurs glorieux aînés. C'est par exemple le cas pour The Record sortit chez nous en DVD en 2008 et se présentant comme "le cinéma d'horreur coréen dans toute sa splendeur" alors qu'il ne s'agit que d'un slasher (film de tueur en série) assez sympathique, mais malgré tout peu convaincant.

[modifier] Les autres pays

Les autres cinémas asiatiques ne restent pas insensibles aux succès du genre et produisent à leur tout leurs propres films. C'est le cas premièrement de la Thaïlande avec 999-9999 sortit en 2002, un film à la croisée de Phone et One Missed Call. Hong-Kong suit ensuite le mouvement avec notamment The Eyes en 2003 ou encore l'excellent Koma. A noter que The Park de Andrew Lau apparu sur les écrans en 2003 se démarque du reste de la production par sa réalisation en 3D. Toutefois, le film reste des plus classiques.

[modifier] Un genre qui s'essouffle ?

Après un succès sans précédent, de nombreux critiques de films estiment que le genre asiatique arrive à saturation. En cause :

  • Absence de renouvellement visuel : filles aux cheveux sales, effets utilisés pour faire peur au spectateurs éculés et donc agissant de moins en moins,... D'où une impression de photocopiage des films précédents. Sentiment de déjà-vu.
  • Absence de renouvellement scénaristique : les trames narratives sont trop souvent les mêmes, avec vengeance et histoires de familles. Les rebondissements de l'histoire deviennent également anticipables. Sentiment de déjà-vu.
  • Production de masse nuisant à la qualité : trop de films de médiocres qualités tentent de surfer sur la vague créer par les productions réussies. Finalement il devient difficile de s'y retrouver au milieu d'une telle jungle de films se présentant chacun comme des chefs d'œuvres du cinéma asiatique. Par un effet pervers, des productions de très bonnes qualités peuvent se retrouver pénalisée car concurrencées par des films médiocres.

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