Fernando Araújo

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Fernando Araújo, le 22 août 2007.

Fernando Araújo, de son nom complet Fernando Araújo Perdomo, né en 1955, est un homme politique colombien.

De 1998 à 2000, il a exercé les fonctions de ministre du Développement, durant le mandat du président Andrés Pastrana. Depuis le 19 février 2007, Fernando Araújo exerce les fonctions de ministre des Affaires étrangères, en remplacement de son homonyme María Consuelo Araújo, contrainte à la démission.

[modifier] L'otage des FARC

Le 4 décembre 2000, alors qu'il faisait son jogging quotidien, Fernando Araújo avait été enlevé par un commando des FARC, composé de 37 hommes. Sa captivité avait duré six ans. En décembre 2006, un renseignement fourni par un informateur avait permis de repérer le camp de guérilléros dans lequel l'ancien ministre était tenu seul prisonnier. Les autorités civiles et militaires, en accord avec la famille de l'otage, avaient alors décidé de lancer un raid contre ce camp, situé en pleine jungle.

Dans la confusion de l'attaque, menée le 31 décembre 2006 par des troupes de l'infanterie de marine appuyée par des hélicoptères du 1^er bataillon de lutte anti-guérilla, Fernando Araújo, qui était libre de ses mouvements à l'intérieur du camp malgré la surveillance étroite dont il faisait l'objet, était parvenu à se soustraire à la vigilance des guérilleros et à s'enfuir dans la jungle.

Il avait erré durant cinq jours, sans vivres ni boissons, avant de parvenir à un village situé hors du territoire contrôlé par les FARC, où il avait été retrouvé par les militaires colombiens.

[modifier] Retour au gouvernement

Fernando Araújo et Condoleezza Rice, le 21 mars 2007.

Le 15 février 2007, la Cour suprême de justice ordonne l'arrestation de plusieurs parlementaires de la majorité soutenant le président Álvaro Uribe, dont le sénateur Álvaro Araújo Castro, leader du groupe parlementaire Movimiento Alas Equipo Colombia, accusé de liens avec le groupe paramilitaire d'extrême droite Autodéfenses unies de Colombie.

Le 19 février, la sœur du sénateur, María Consuelo Araújo, qui exerçait les fonctions de ministre des Affaires étrangères depuis le 7 août 2006, se résignait à la démission, malgré sa non-implication dans le scandale dit Parapolítica.

Le président Álvaro Uribe décide alors de nommer l'ancien otage à la tête de la diplomatie colombienne. Peu après sa nomination, Fernando Araújo se dit « désireux de travailler pour une nouvelle Colombie sans politicaillerie, sans paramilitaires, sans guérilla et sans délinquance, dans laquelle tous pourront vivre en paix ».