Ferdinand Kazadi

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[[Fernand (Ferdinand) Kazadi Lupelekese]]

Kazadi Fernand (24 Avril 1925-26 Juin 1984) est un homme politique congolais (Zaire-République Démocratique du Congo). Il fut membre du Collège des Commissaires Généraux en qualité de Commissaire Général à la Défense en 1960. Il fut Commissaire d’Etat aux Travaux Publics et Aménagement du Territoire en 1969. Il fut élu Député-Commissaire du Peuple à trois reprises (1966-19972-19977) .


Etudes: La vie de KAZADI LUPELEKESE commence à Katende wa Bakwa Mwanza, près de

la Mission Catholique de Kabwe, dans la Région du Kasaï Occidental. Né de Hélène

Ngalula Mulanga et de Jean Dibomba Kabongo, Frenand est le dernier d’une fratrie de 4

enfants dont il est l’unique garçon.

Dans un Congo-Belge où l’enseignement primaire est de plus en plus répendu grâce aux

missionnaires catholiques et protestants Kazadi fit avec succès ses études primaires de

1934 à 1939 à la mission scheutiste de Kabwe.

Distingué par ses aptitudes et vu l’influence d’un père catéchiste en chef, c’est assez

naturellement que Fernand fut envoyé au Petit Séminaire de Kabwe Ste Thérèse en

décembre 1939. Peu d’autres choix s’offraient en effet pour l’élite à cette époque.



  Après 6 ans d’études secondaires (section latines), achevées avec ‘Fruit’ en 1946, il fut 

admis au Grand Séminaire Régional de Kabwe, pour y étudier la Philosophe et la

Théologie pendant 8 ans


Bien que destiné à la prêtrise, après 14 ans de séminaire, il dût cependant abandonner

cette voie suite aux pressions de la parentelle : la continuité clanique allait être

interrompue si jamais il devenait prêtre.

C’est ainsi qu’en 1952 il s’orienta vers la carrière administrative. D’abord Foctionnaire

au Secrétariat provincial, il oeuvra ensuite comme Attaché au Cabinet du

Gouverneur de Province du Kasaï.

En 1953 il épousa Madeleine Mianda Ngadu.

Parallèlement à sa carrière administrative, KAZADI wa DIBOMBA participa à la lutte

nationaliste pour l’accèssion du Congo à l’ Indépendance. C’est par la presse que ses

écrits le distinguèrent sous un pseudonime : «  Kazadi wa Kabwe ».


 En 1954 la première Université congolaise ouvre ses portes à Léopoldville (Kinshasa): 

l’Université de Lovanium. Ayant l’ambition d’acquérir la meilleure formation possible

et en dépit de ses charges familiales KAZADI, n’hésita pas à s’assigner une

discipline de fer, s’inscrivant à l’Université de Lovanium en 1955 à la faculté

des Sciences Politiques et Sociales. Il y obtint une Licence en Sociologie en 1960 ; son

mémoire de fin d’études s’intitule « Vie d’un chômeur à Kinshasa en 1960 ».

Durant sa vie universitaire on surnomme Kazadi « Bismarck » d’après le nom de ce

chancelier allemand connu pour sa disciple et sa fermeté.

Il faut savoir aussi que Kazadi parlait l’allemand, le néerlandais, l’anglais et le français,

en dehors du latin, du swahili, du kikongo, du lingala et du ciluba. Il lisait beaucoup. Il

aimait aussi la musique classique, qu’il lisait. Il jouait de l’harmonium.


[[Parcours Politique]]

Le 14 Septembre 1960, le colonel Mobutu prend le pouvoir une première fois en

« neutralisant » le président Kasa-Vubu et le premier ministre Lumumba, ceux-ci s’étant

mutuellement révoqués. Mobutu fait appel à l’élite de l’époque, les quelques

universitaires que comptait alors le Congo, pour former un gouvernement : le Collège des

Commissaires Généraux. Celui-ci dirigera le pays jusqu’en février 1961.

C’est ainsi que Fernand Kazadi fut appelé à faire partie de ce Collège en qualité de

Commissaire Général à la  Défense Nationale.

C’est d’ailleurs à ce titre qu’il aura à participer au concoi de Patrice Lumumba de

Leopoldville à Elisabethville en Janvier 1961.

La période est trouble. En effet, suite aux conflits Lulua- Baluba suscités dès 1959 par le

colonisateur ainsi qu’au refus par Lumumba d’une plateforme commune du MNC pour la

lutte politique, un exhode des balubas aboutira au regroupement de nombreux d’entre eux

dans le sud-Kasaï. Le Kasaï fit sécession, comme le Katanga. L’Etat Autonome du Sud-

Kasaï exista du d’Août 1960 à Juillet 1961. Ferdinand Kazadi y fut le ministre de la

Gendarmerie.

Pour Kazadi, la fin de l’Etat du Sud-Kasaï représente l’une des périodes les plus dure de

son existence : fuite à Brazzaville pour sauver sa vie, insécurité, précarité pour lui et pour

sa famille. Cette période est aussi très troublée dans la vie politique du Pays.


Deux années après la reprise du pouvoir par le Général Mobutu en 1964, des élections

sont organisées et on retrouve Fernand Kazadi élu député national en 1966.


Après ce mandat il fut Chargé des Recherches à l’Office National de Recherche

et de Développement.

La création du Mouvement Populaire de la Révolution, parti unique au Congo, provoqua 

en effet la fermeture du parlement, le renvoie des parlementaires afin de se représenter

avec l’aval de ce nouveau parti.

En 1969 le « Citoyen Président Fondateur du MPR, le Maréchal du Zaïre” le nomme

Commissaire d’Etat (Ministre) en charge du Département des Travaux

Publics et Aménagement du Territoire qu’il dirigea d’ailleurs avec compétence . Au

cours de son passage à ce ministère il fonda une Ecole des Ingénieurs Routiers à

Kingabwa (Kinshasa).

Et en 1970 il fut élevé à la dignité de Commandeur de l’Ordre National du Léopard.

Ajoutons enfin que KAZADI fut Délégué Général à Zaïreal .


A partir des années 1980 Kazadi se retira des affaires publiques.


[[Annexe]]

L’escorte de Lumumba:

Il est utile d’envisager l’implication de Kazadi à deux niveaux.

Au niveau global : la Guerre Froide et le contrôle de l’Afrique par les deux blocs. Quelle serait la part du Commissaire à la Défense du Collège des Commissaires Généraux ?

Au niveau personnel : d’aucuns rapportent que pendant le vol, il s’était opposé aux mauvais traitements dont les convoyés faisaient l’objet. On lui répondit que s’il s’interposait encore, c’est a lui qu’on s’en prendrait.


La quête spirituelle: L’Eglise des Apôtres:

C’est convaincu par la pratique biblique de cette « église» communément appelées à l’époque les « Baba » que Kazadi renoua avec ses racines philosophiques, tant traditionnelles qu’occidentales.