Favela

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Favela de Rio de Janeiro
Favela de Rio de Janeiro
Habitat précaire dans la favela du Complexo do Alemao à Rio de Janeiro.
Habitat précaire dans la favela du Complexo do Alemao à Rio de Janeiro.

Une favela désigne actuellement les bidonvilles brésiliens. Il s'agit de quartiers situés sur des terrains occupés illégalement, le plus souvent insalubres (marécages, pentes raides des collines), et dont les habitations sont construites avec des matériaux de récupération. Les plus connues et les plus étendues se trouvent dans la ville de Rio de Janeiro, qui en compte près de 800 et rassemble le tiers de la population urbaine.

Sommaire

[modifier] Historique

L'origine du nom favela comme lieu d'habitation populaire est apparu après la Guerre de Canudos au Brésil, quand les soldats, installés sur un morro (colline) de cette région, le Morro da Favela appelé ainsi à cause de la grande quantité de la plante Favela (Jatropha phyllacantha ; famille des Euphorbiacées), en retournant à Rio de Janeiro, s'installèrent avec leurs familles sur le Morro da Providência. En souvenir des événements marquant qu'ils venaient de vivre, ils le nommèrent du nom de leur ancien lieu de séjour guerrier de l'État de Bahia. Le nom devint un courant synonyme de quartiers pauvres à partir de 1909.

[modifier] Situation actuelle

Les difficultés des favelas sont nombreuses :

  • manque d'infrastructures (égouts par exemple)
  • misère
  • violence : les gangs de la drogue se font la guerre dans les rues
    • En 2007, 1260 personnes ont été abattues par la police à Rio, une hausse de 18,5% sur 2006, selon des statistiques officielles.[1]
  • trafics illégaux de drogue, de fusils d'assaut AK 47...

À Rio, les habitants opposent les favelas à l'« asphalte », qui désigne les quartiers aisés ou de classes moyennes. Certains hôtels proposent un tour guidé à la favela de Rocinha, qui fut visitée en son temps par le pape Jean-Paul II.

Il est cependant important de rappeler qu'une majorité de cariocas habitant dans les favelas sont des gens "ordinaires" qui n'ont aucune connivence avec les mafias. Beaucoup d'entre eux ont un travail, comme femme de ménage, chauffeur de bus, de taxi, chauffeur pour les transports touristiques... et même des policiers, donc il ne faut pas oublier que ce sont des personnes pauvres, et non pas uniquement des mafieux, dont les chefs dirigeants habitent pour leur part dans l'« asphalte »... Il est important aussi de rappeler qu'il est déconseillé de se promener dans ces quartiers sans être bien accompagné.

Les habitations faites de cartons ou de matériaux trouvés par les habitants des favelas, ne sont pas insonorisées et on peut entendre tout ce qui se passe aux alentours.

Depuis quelques années, des tours opérateurs organisent des visites guidées des favelas de Rio de Janeiro. La demande concerne 5% des touristes qui viennent visiter la ville[2].

[modifier] Notes et références de l'article

  1. [1]12 ] janvier 2008 - 01:11 Brésil: la police tue dix personnes dans deux favelas de Rio
  2. Chantal Rayes, « Les «favela tours» font fureur à Rio » dans Libération du 26/08/2006

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externes

  • (fr), Chantal Rayes, « Les «favela tours» font fureur à Rio » dans Libération du 26/08/2006, [lire en ligne]
  • - RadioFavela - The Sound of Rio, un podcast en anglais sur la relation entre l'architecture et communication (ar2com) avec un focus sur la production culturelle des favelas et les conséquences dans l'urbanisme et l'architecture à Rio de Janeiro.

[modifier] En rapport

  • La Cité de Dieu (film) Film de Fernando Meirelles et Katia Lund retraçant la vie d'un jeune dans une favela de Rio de Janeiro