Wikipédia:Fautes de français

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Références externes :

Sommaire

[modifier] Accueil / Acceuil

Tout comme dans recueil, le u suit le c.

[modifier] Agressif / aggressif

Le doublement est probablement dû à l'influence de l'anglais, comme dans adresse (address) et abréviation (abbreviation).

[modifier] Apporter / Amener

On apporte une chose et on amène une personne...
Donc on ne dit pas "j'amène une bouteille de téquila ce soir" mais "j'apporte une bouteille de téquila ce soir"

[modifier] Après que + indicatif ou conditionnel / Après que + subjonctif

On ne dit pas « après que je sois » mais on dit bien « après que je suis » par exemple.
La règle générale de la construction du verbe des subordonnées introduites par « que » est expliquée sur la page http://www.synapse-fr.com/manuels/QUE_INDSUB.htm. Les « subordonnées circonstancielles introduites par "que" obéissent aux mêmes règles [que celles évoquées pour les subordonnées introduites simplement par "que"] : indicatif si le fait est considéré dans sa réalité, subjonctif si le fait est une simple possibilité ou mis en doute, conditionnel si le fait dépend d'une condition - exprimée ou non » par rapport à la proposition principale.
Plusieurs arguments à propos de la construction du verbe après « après que » sont avancés à la page http://www.langue-fr.net/index/A/apres-que.htm.

[modifier] Autant pour moi / Au temps pour moi

On n'écrit pas "autant pour moi" (pour exprimer ses excuses, ou un mea culpa), mais "au temps pour moi"
Et oui, c'est curieux, mais c'est comme ça...

[modifier] Aux dépens de / aux dépends de

Le verbe à l'origine de cette expression est dépenser, et non dépendre, d'où l'orthographe aux dépens de.

[modifier] Bien que / Malgré que

On écrit et dit « malgré le fait que » et « bien que » mais pas « malgré que. » Toutefois, l'emploi du "malgré que" suivi du verbe "avoir" au subjonctif demeure possible... (cf. http://www.academie-francaise.fr/langue/questions.html#malgre_que )

[modifier] Cela dit / "Ceci dit"

Cela est relatif à ce qui vient d'être dit, établi, exposé. Ceci indique ce qui vient, ce que l'on va montrer ou expliquer. Ex: Je vous dis ceci. Je suis fatigué, cela dit, je veux bien venir avec vous. On ne peut donc pas dire "ceci dit", il faut dire "cela dit".

[modifier] Complément de nom

La formation de compléments de nom se fait avec "de" ou "des".
Ainsi on ne dit pas "la voiture à Jean" mais "la voiture de Jean"
De même on dira "crotte de nez" et non "crotte à nez"

[modifier] Important / Conséquent

Utiliser « conséquent » dans le sens des mots « important » ou « considérable » relève du langage familier.
Voir la définition I.C. dans le dictionnaire de l'ATILF.

[modifier] Inclus(e) / inclu(e)

Le participe passé du verbe inclure est inclus et non inclu (contrairement à exclure/exclu) : j'ai inclus, une chose incluse. À l'indicatif on a j'inclus, tu inclus, il inclut.

Le forme inclue existe cependant au subjonctif : que j'inclue.

[modifier] Pallier / Pallier à

Le verbe pallier est transitif direct : il admet donc un COD, sans préposition. On écrit « pallier une difficulté, un problème » et non « pallier à une difficulté, à un problème. »

L'expression « pallier à » renvoie en fait à « remédier à ». Son usage est courant à l'oral mais est considéré comme du langage familier, à éviter donc à l'écrit.

[modifier] Se rappeler / se rappeler de

Contrairement à se souvenir dont le sens est proche, se rappeler est un verbe transitif direct : on se rappelle quelque chose ou quelqu'un, et non de quelque chose. De même, on ne s'en rappelle pas, mais on se le (ou la, les) rappelle.

[modifier] S’il / Si il

Le « si » ne s’élide qu’avec « il ». On écrit donc toujours « s’il » mais c’est le seul cas ; avec « elle » on écrira bien entendu « si elle » en entier.

[modifier] Suspens/suspense/suspend

Gros piège :

  • L’Assemblée suspend Machin de ses fonctions.
  • Un film à suspense.
    (attention : le bouquin de Jean Baudrillard semble quant à lui bel et bien titré « À l’ombre du millénaire ou le suspens de l’an 2000 »...
  • La question reste en suspens et non suspend.

Et dans le registre ecclésiastique :

  • Un prêtre frappé de suspense. Ce prêtre est suspens.

Compte tenu du piège, il faut tout inspecter. Personnellement, je n'ai pas le courage... Hégésippe | ±Θ± 10 fev 2005 à 23:16 (CET)

[modifier] Tort / tord

On a bien tort d'écrire ce nom commun avec un d plutôt qu'un t (mais ce tuyau, il le tord).