Fanny de Beauharnais

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Fanny de Beauharnais, née Marie-Anne-Françoise Mouchard, le 4 octobre 1737 à Paris et morte le 2 juillet 1813, est une femme de lettres française.

Fille du receveur général des finances en Champagne, elle épouse fort jeune le comte Claude de Beauharnais, oncle d’Alexandre de Beauharnais et de François de Beauharnais. Elle est la marraine de Hortense de Beauharnais.

Elle fit des vers presque dès son enfance et ne cessa de cultiver les lettres. Séparée de son mari, elle se consacra à la littérature qu’elle cultiva avec passion et admit dans sa familiarité plusieurs gens de lettres, entre autres Claude Joseph Dorat et Michel de Cubières-Palmézeaux. Son salon fut le rendez-vous d’une société choisie, et elle fut membre de l’Académie des Arcades.

Elle fit représenter en 1787 une comédie en cinq actes en prose, intitulée la Fausse inconstance, qui n’eut point de succès. Elle a publié : Mélanges de poésies fugitives et de prose sans conséquence (Paris, 1772, 2 vol. in-8°) ; Lettres de Stéphanie, roman historique (Paris, 1773, in-8°) ; l’Abailard supposé, roman (Paris, 1780, in-8°) ; l’Île de la Félicité, poème philosophique (1801, in-8°) ; le Voyage de Zizi et d’Azor, poème en cinq livres (1811, in-8°). En 1790, elle brigue sa réception à l’Académie de Lyon.

Ses détracteurs attribuaient ses ouvrages à ses amis, entre autres à Dorat. La marquise de Créquy dans ses Souvenirs juge que Lebrun lui avait appliqué très impudemment et fort injustement une ancienne épigramme de Pavillon sur Charlotte-Rose de Caumont La Force : « Eglé, belle et poète, a deux petits travers : Elle fait son visage et ne fait pas de vers. »

Son fils est Claude de Beauharnais.

[modifier] Source

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 217.
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