Discuter:Fantômas (film, 1913)

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Bonjour,vu que je viens souvent sur ce site chercher des informations pour mon cours de cinéma, j'ai décidé d'ajouter mon travail sur la plupart des films que j'ai à analyser, j'espère que cela aidera certains. J'espère aussi que mes analyses sont bonnes et je conseille aux étudiants de ne pas les recopier.

Fantômas (1913) de Louis Feuillade

Analyse du film :

Tout comme pour les vues Lumière, la caméra est toujours fixe face à l’action filmée (sauf par exemple, lorsque l’inspecteur Juve recherche un nom dans le carnet d’adresse de Lord Beltham : un gros plan permettant au spectateur de voir ce qu'il a trouvé est réalisé sur l’objet en question). Le but recherché est de présenter la scène comme on le fait lors d’une pièce de théâtre. Il s’agit d’ailleurs ici de logique théâtrale : les personnages sont distants de la caméra comme ils le sont du public au théâtre, les acteurs interpellent le public (principe d’extériorité), le spectateur assiste à la scène de façon frontale et les tableaux sont autonomes les uns des autres (il n’y a pas de raccord de mouvement d’un tableau à un autre mais ils constituent tout de même chacun une partie du récit). Il y également présence de plans emblématiques qui ont simplement pour but de présenter les différents personnages du film. Néanmoins, celui introduisant Fantômas se détache des autres par le fait qu'il n'est introduit par rien, qu'il ne se poursuit par rien et qu'il est totalement indépendant et séparé de la structure du récit. De plus, les acteurs jouent dans un espace clos, fermé, dans une unité de lieu et si l’un d’entre eux venait à le quitter, la caméra ne le suivrait pas. Enfin, lorsque Lady Beltham assiste à la pièce de théâtre, le spectateur a l’impression, grâce notamment à la position de la caméra et de la distance de celle-ci par rapport à la scène, de faire partie du public : Feuillade amène le spectateur dans une salle de théâtre en lui présentant une partie d'une pièce de théâtre, il y a mise en abîme. Ce film se détache donc en partie de ceux de Méliès et « annonce » le mode de représentation institutionnel (MRI) puisque le réalisateur a déplacé la caméra pour effectuer un gros plan et qu'il a procédé à une mise en abîme: il rompt donc partiellement avec le mode de représentation primitif (MRP).