Félix Pyat

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Félix Pyat en 1871
Félix Pyat en 1871

Félix Aimé Pyat, né à Vierzon (Cher) le 4 octobre 1810 et mort à Saint-Gratien (Seine-et-Oise, aujourd'hui Val-d'Oise) le 3 août 1889, est un journaliste, auteur dramatique et homme politique français, personnalité de la Commune de Paris.

[modifier] Biographie

Fils d'avocat, Félix Pyat devient lui-même avocat à Paris. Puis il se lance dans le journalisme au Figaro, au Charivari et à la Revue démocratique. Il est aussi auteur de pièces de théâtre, dont certaines sont jouées par l'acteur en vogue Frédérick Lemaître.

En 1848, il se bat en duel avec Pierre Joseph Proudhon. Après la révolution, le Gouvernement provisoire de la Deuxième République le désigne comme commissaire dans le département du Cher. Il s'y fait élire comme député de gauche à l'Assemblée constituante de 1848, où il fait, en septembre, un remarquable discours sur le droit au travail, en réponse à Thiers et à de Tocqueville. Puis, en 1849, il est reconduit dans l'Assemblée législative. Compromis dans l'émeute du 13 juin 1849, il doit se réfugier en Suisse, puis à Bruxelles et enfin à Londres. Il y fonde le parti révolutionnaire « La commune révolutionnaire » et publie et diffuse de nombreux textes révolutionnaires. Il adhère à l'Association internationale des travailleurs en 1864. Il revient en France en 1869. Au lendemain de l'assassinat du journaliste Victor Noir en 1870, il appelle à l'insurrection et repart en exil en Angleterre. Il est condamné, par contumace, à cinq ans de prison par la haute cour.

Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, il rentre en France et fonde un journal Le Combat. Le 8 février 1871, il est élu à l'Assemblée nationale mais en démissionne le 3 mars. En février 1871, il fonde un nouveau journal Le Vengeur, vite supprimé par le général Vinoy, gouverneur militaire de Paris, mais qui sera rétabli pendant la Commune. Le 26 mars, Félix Pyat est élu au Conseil de la Commune. Il fait partie de la Commission exécutive (1871), de celle des Finances et du Comité de Salut public (du 1er au 8 mai). Il ne participe pas à la Semaine sanglante et rejoint Londres. Il revient en France après l'amnistie de 1880. Il est élu sénateur du Cher en 1887 puis député des Bouches-du-Rhône en 1888.

[modifier] Principales publications

  • Lettres d'un proscrit. La vile multitude. Le prince Tityre. Lettres à Barbès, à M. Chambord, 13 juin. Aux électeurs de la Seine, de la Nièvre et du Cher (2 volumes, 1851)
  • Loisirs d'un proscrit. Lettre au général Changarnier. Vive la République. Samedi et dimanche. Les carabiniers royaux. L'espion Schnepp (1851)
  • La Folle d'Ostende (1886)
Théâtre
  • Une révolution d'autrefois, ou les Romains chez eux, pièce historique en 3 actes et en prose, avec Théodose Baratte, Paris, Théâtre de l'Odéon, 1er mars 1832
  • Le Brigand et le philosophe, drame en 5 actions, avec un prologue en 2 parties, avec Auguste Luchet, Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 22 février 1834
  • Ango, drame en 5 actes, 6 tableaux, avec un épilogue, avec Auguste Luchet, Paris, Théâtre de l'Ambigu-Comique, 29 juin 1835
  • Les Deux Serruriers, drame en 5 actes, Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 25 mai 1841
  • Cédric-le-Norwégien, drame héroïque en 5 actes, Paris, Théâtre de l'Odéon, 26 février 1842
  • Mathilde, drame en 5 actes, avec Eugène Sue, tiré des Mémoires d'une jeune femme, Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 24 septembre 1842
  • Diogène, comédie en 5 actes, précédée d'un prologue, Paris, Théâtre de l'Odéon, 6 janvier 1846
  • Le Chiffonnier de Paris, drame en 5 actes et 1 prologue (12 tableaux), Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 11 mai 1847
  • L'Homme de peine, drame en 5 actes, 9 tableaux, Paris, Théâtre de l'Ambigu-Comique, 24 février 1885

[modifier] Sources

  • Larousse du XIXe siècle
  • Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune de Paris, Flammarion, collection Champs, 1978
  • Encyclopedia Universalis, Index Philippa — Zyriane, Paris, 1985


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