Ezequiel Zamora

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Ezequiel Zamora
Surnom : Général du Peuple Souverain
Naissance : 1er février 1817
Cúa
Décès : 10 janvier 1860 42 ans)
San Carlos
Origine : Venezuelien
Grade : General en Chef
Service : 1846 - 1860
Conflits : Insurrection Paysanne de 1846
Guerra Federal

Ezequiel Zamora 1er février 1817 à Cúa (Edo. Miranda) - 10 janvier 1860 à San Carlos (Edo. Cojedes)) militaire et politique vénézuélien, fut l'un des principaux acteurs de la Guerra Federal (1859-1863) et leader radical qui défendit une reforme agraire profonde en faveur des paysans. Sa vie fut teintée du romantisme des personnages libéraux de son temps.

Sommaire

[modifier] Biographie

Ezequiel Zamora est remarqué en tant que leader et défenseur de l'idée de fédération pendant la Guerra Federal ou Guerra Larga (1859-1863). Il s'unit à la cause libérale à l'époque d'Antonio Leocadio Guzmán, fondateur du parti libéral et adversaire de l'oligarchie de propriétaires terriens dirigée par José Antonio Páez. Ses parents, Don Alejandro Zamora y Doña Paula Correa, étaient de modestes commerçants appartenant à la classe des "blancos de orilla" ("oreilles blanches"). Durant les premières années de son enfance, il reçoit l'instruction rudimentaire que peut lui apporter une zone rurale toujours convulsionnée par les luttes indépendantistes. Plus tard, il part à Caracas pour continuer ses études primaires à l'école lancasterienne, restant l'unique éducation formelle qu'il connait. Cependant, et grâce à l'influence de son beau-frère Juan Caspers, il entend parler de la situation politique et des mouvements révolutionnaires d'Europe qui retiennent son attention. C'est à ce moment-là qu'il complète aussi sa formation grâce à l'amitié qui le lie à l'avocat José Manuel García. Ce dernier lui explique ainsi la Philosophie Moderne et des fondamentaux de Droit Humain, parlant aussi bien des principes d'égalité que de la nécessité de leur introduction au Venezuela.

[modifier] Carrière militaire

En 1846, en tant que membre du Partido Liberal, il se présente aux élections comme candidat à "électeur" pour le cantón de Villa de Cura, mais sa nomination est rejetée par les conservateurs, grâce aux procédés typiquement frauduleux que lui et ses partisans considèrent comme illégaux et symptomatiques du gouvernement. C'est bien là le reflet de la situation tendue entre Libéraux et Conservateurs à échelle nationale, dont le sanglant dénouement aurait soi-disant pu être évité grâce à une entrevue entre José Antonio Páez et Antonio Leocadio Guzmán. Cependant, la réunion des deux leaders est frustrée par les soulèvements spontanés de paysans dans la región central. Zamora appelle immédiatement à "faire la guerre aux godos (descendants et défenseurs de la couronne espagnole)" pour les pauvres, pendant que Páez est nommé Jefe de Ejercito (Chef des Armées). Il se révolte le 7 septembre 1846 à Guambra; "terre et hommes libres", "respect du paysan", "disparition des Godos", sont les consignes essentielles du "General du Peuple Souverain". Après avoir mené les opérations victorieuses de Los Bagres et Los Leones, il est battu et capturé à la bataille de la Laguna de Piedra le 26 mars 1847. Il est condamné à mort par les tribunaux de Villa de Cura le 22 juillet de la même année, mais José Tadeo Monagas lui réduit sa peine à 10 ans de prison. Après avoir échappé de la prison de Maracay sur le chemin qui l'emmenait vers celle de Maracaibo, il trouve un refuge et un petit travail dans une hacienda. L'année suivante, il est gracié.

Statue d'Ezequiel Zamora, dans sa ville natale, Cúa
Statue d'Ezequiel Zamora, dans sa ville natale, Cúa

Quelques temps plus tard, il s'enrôle dans l'armée libérale de José Tadeo Monagas qui combat contre les grands propriétaires terriens. En 1849, il capture Páez et l'emmène enchainé à Caracas. En 1851, il est promu colonel. La victoire est cependant éphémère et Zamora doit s'exiler dans les Caraïbes. En octobre 1858, il constitue la Junte Patriotique et initie une rébellion dirigée par Juan Crisóstomo Falcón, le beau-frère de Zamora.

Le 23 février 1859, dans le cadre de la Guerre fédérale, il débarque à la Vela de Coro. Il se nomme Jefe de Operaciones de Occidente, faisant de Coro un état fédéral (25 février 1859), et organise le nouveau gouvernement provisoire du Venezuela (26 février 1859). Le 23 mars 1859, il sort triomphant de la rencontre d'El Palito, à partir de laquelle, il planifie le mouvement de ses troupes vers les plateaux occidentaux. Il prend San Felipe le 28 mars 1859 et réorganise la province comme entité fédérale avec le nom de Yaracuy. Le 10 décembre 1859 a lieu la bataille de Santa Inés, dans laquelle Zamora met en déroute l'ejercito centralista (l'armée centraliste). Cette bataille est considérée comme fondamentale dans le processus de la Guerra Federal et témoigne des grandes qualités de Zamora comme chef de troupe. Après Santa Inés, il se dirige vers le centre du pays à travers les provinces de Barinas et Portuguesa, mais avant de s'approcher de Caracas, il projette d'assaillir la ville de San Carlos; Durant les actions préliminaires pour prendre l'endroit, il reçoit une balle dans la tête qui le blesse mortellement. Pour beaucoup, il fut le plus important leader populaire du XIXème siècle Vénézuelien. Ses restes reposent au Panthéon National de Caracas.

[modifier] Programme politique

Zamora a été à la fois revendiqué par la gauche venezuelienne comme un socialiste de la première heure (durant les années 60', un de groupe de guerrilleros pris pour nom Zamora) et considéré par la révolution bolivarienne comme un précédent historique et idéologique important. En effet, Zamora fut influencé par les révolutions successives d'Europe et emprunta en diverses occasions la devise française "liberté, égalité, fraternité" ainsi que des slogans tels que "Terre et homes libres; election populaire; et Mort (Horror) à l'oligarchie!" lors de son mouvement d'insurrection. En 1854, quand la liberté fut accordée aux esclaves, Zamora s'opposa à la compensation économique demandée par les ex-propriétaires,   aunque en algunos textos históricos de la época se le reprocha por un comprobado intento de demanda contra el Estado para que a él mismo se le pagara por sus esclavos más ancianos  ⇔ . On ne connait pas tous les détails de ses propositions politiques, même si son programme pour la paysannerie en quatre points a été conservé :

  1. Réservation d'un domaine de cinq lieues de diamètre à l'usage publique de chaque ferme, hameau, village ou ville.
  2. Elimination du système de payement pour l'utilisation des terre à des fins agricoles ou d'élevage.
  3. Fixation de salaires justes pour les ouvriers agricoles.
  4. Cession à la communauté, par les propriétaires de troupeaux, de 10 vaches qui viennent d'accoucher afin de prélever quotidiennement et gratuitement une bouteille de lait à destination des foyers les plus pauvres.

Après la mort d'Ezequiel Zamora, son nom fut amplement sali par les conservateurs. Ainsi, l'état de Barinas, connu avant comme Zamora, aurait été renommé parce que les politiques locaux aux services des propriétaires terriens ne voulait pas d'un tel hommage à la figure d'Ezequiel Zamora. Sa statue sur la place Zamora de Barinas fut abattue et jetée dans le Santo Domingo, fleuve qui bordait la place. Il fut rapproché plus tard du cruel José Tomás Boves et de ses "llaneros", notamment à cause de sa "haine de l'oligarchie". Cependant, au contraire de ce dernier, il ne développa aucune campagne d'extermination des classes blanches.

[modifier] References

Article traduit de l'espagnol

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  • Richard Gott (2005), Hugo Chavez and The Bolivarian Revolution: The Bolivarian Revolution in Venezuela, Editorial Verso. ISBN 1844675335 coño. (existe traducción española, Hugo Chávez y la revolución bolivariana Ed. Foca, Madrid, 2006, ISBN 84-95440-82-2.

[modifier] Voir aussi

  • Guerra Federal
  • Historia de Venezuela

[modifier] Liens externes

  • Wikisource
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