Eustache-Marie Courtin

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Eustache-Marie-Pierre-Marc-Antoine Courtin, né en 1769 à Saint-Pierre-sur-Dives et mort à Garches, le 22 février 1839, est un magistrat et homme de lettres français.

Courtin était, en 1790, avocat au parlement de Rouen, puis procureur du roi au bailliage d’Orbec et sollicita la défense de Louis XVI devant la Convention. Touché par la réquisition, il fut attaché à divers états-majors et rentra dans la vie civile en 1796.

Après avoir été employé dans les états-majors des armées révolutionnaires, secrétaire de la Convention, chef du secrétariat-général du Directoire, secrétaire particulier du ministre de la guerre Pétiet, chef du service des hôpitaux, chef de la cinquième division, secrétaire général de la liquidation de l’arriéré au ministère de la Guerre, Courtin fut nommé en 1803 substitut du procureur-général près la cour criminelle de la Seine, et devint en 1811 procureur à la cour impériale de Paris chargé d’organiser la police judiciaire conformément au nouveau Code criminel. Il fut nommé chevalier de l’Empire, le 19 juin 1813.

Durant les Cent-jours, il remplaça Réal à la préfecture de police de Paris mais, opposé à la restauration des Bourbons, il fut, à leur retour, exilé en Belgique.

Il obtint, en 1818, la faculté de rentrer en France. Outre la profession d’avocat, à laquelle Courtin eut alors recours, il se livra à des publications, parmi lesquelles on cite en première ligne l’Encyclopédie moderne, à laquelle concoururent les nombreux amis qu’il comptait dans les lettres et les sciences et qui parut de 1824 à 1832 sous sa direction, en 24 vol. in-8°, avec 2 volumes de planches.

Elle fut réimprimée avec un supplément par MM. Firmin Didot, acquéreurs de cet ouvrage : ils en ont publié de 1844 à 1853 une nouvelle édition, sous la direction de Léon Renier. Cette édition, à raison de ses corrections et additions nombreuses, et de trois volumes de planches, forma un ouvrage presque nouveau. Les savants les plus distingués de l’époque concoururent à son amélioration que la modicité de son prix mit à la portée de toutes les fortunes. Cette importante publication, qui, en raison de son mérite, a réuni plus de dix mille souscripteurs, a formé, avec la Nouvelle Biographie générale de Hoefer, qui en fut le complément, le répertoire encyclopédique le plus exact de son époque.

Courtin a également laissé en manuscrit un ouvrage intitulé : la Police envisagée sous tous ses rapports.

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