Eugène Niquet

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Eugène Niquet né à Liège le 20 février 1877, décédé à Siegburg le 20 juin 1943 est un résistant belge et un militant wallon.

Il dirige une petite société industrielle qui fabrique des festons et des rubans à Liège, la Grande Teinturerie à Vapeur de Liège. Il écrivit un très grand nombre de chansons et de poèmes en français et en wallon qu'il fit éditer sous le titre Souvenirs d'Exil. Il est l'un des fondateurs de la Ligue d'action wallonne de Liège en 1929, il administre et dirige son journal La Barricade. Le 25 juillet 1930 il jette les bases de la Maison wallonne de Liège qui serait également soutenue par Georges Thone[1], lieu important de contacts pour les militants wallons de cette ville. Bien que peu attiré par l'action politique directe il accepte de figurer sur les listes du Parti d'unité wallonne de l'abbé Jules Mahieu en 1939, sans grand succès.

Dès 1940, il entre dans le mouvement clandestin Sambre-et-Meuse section liégeoise de Wallonie Libre à la demande de Victor Van Michel. Il crée alors le groupe de résistance wallon appelé Groupe W [2] qui rasssemble entre autres divers anciens militants de la Concentration wallonne. A ce titre, Eugène Niquet va fonder également le Front wallon pour la libération du pays. Il organise ensuite un réseau de passage en France et en Angleterre pour les personnes désireuses de rejoindre les Alliés.

Mais le 7 avril 1941, ce réseau est découvert et E.Niquet est arrêté en pleine réunion clandestine. Lors de son procès - connu sous le nom de l' Affaire de la maison wallonne - devant un tribunal militaire allemand il est défendu par plusieurs avocats liégeois dont Fernand Schreurs. Condamné à sept ans de travaux forcés à l'âge de 64 ans, Eugène Niquet ne devait pas revenir de Siegburg où il avait été interné et où il mourut des privations subies.

[modifier] Notes

  1. L'Encyclopédie du Mouvement wallon précise en son Tome II, p. 1063 que cette maison fut fondée en 1930 et déplacée en 1935 à l'Hôtel de Grandry vieille demeure patricienne du XVIIIe siècle. Le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, notamment y tint des réunions.
  2. Marie-Françoise Gihousse, Mouvements wallons de résistance, Institut Jules Destrée, Charleroi, 1984, p. 31