Entr'acte (film)

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Entr'acte est un film réalisé par René Clair et qui était destiné à être diffusé à l'entracte de Relâche, ballet dadaïste de Jean Börlin et Francis Picabia au Théâtre des Champs-Élysées, par les Ballets suédois.

Note : ce n'est qu'en 1932-1935 que l'Académie opta pour la graphie entracte.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Le film est une suite d'images surréalistes, comme une poursuite folle d'un corbillard ou une danseuse barbue filmée par en-dessous.

Voici la note écrite par Francis Picabia qui servit de fil directeur au film :

  • Assaut de boxe par des gants blancs sur écran noir.
  • Partie d'échecs entre Duchamps et Man Ray.
  • Jet d'eau manœuvré par Picabia balayant le jeu.
  • Jongleur et Père La Colique.
  • Chasseur tirant sur un œuf d'autruche sur jet d'eau, de l'œuf sort une colombe. Elle vient se poser sur la tête du chasseur. Un deuxiéme tirant sur elle tue le premier chasseur. Il tombe. L'oiseau s'envole.
  • Onze personnes couchées sur le dos présentent le dessous de leurs pieds.
  • Danseuse sur une glace transparente, cinématographiée par en dessous.
  • Gonflage de ballons et de paravents en caoutchouc sur lesquels seront dessinées des figures accompagnées d'inscriptions.
  • Un enterrement : corbillard traîné par un chameau. Etc.

[modifier] Fiche technique

  • Titre : Entr'acte
  • Réalisation : René Clair
  • Scénario : Francis Picabia
  • Adaptation : René Clair
  • Directeur de la photo : Jimmy Berliet
  • Musique : Erik Satie
  • Muet (sonorisé en 1968)
  • Tournage : juin 1924
  • Noir et Blanc
  • Sortie : septembre 1924

[modifier] Distribution

[modifier] Autour du film

Le film est un hommage aux films burlesques de l'époque, la partition d'Erik Satie fut composée en suivant scrupuleusement le rythme des images du film en un temps où le film était encore muet. De ce court métrage, d'avant garde « qui ne respecte rien, si ce n'est le droit d'éclater de rire », disait Picabia ou, comme l'écrivain Alexandre Arnoux le revoyant de nombreuses années plus tard : « Ce film est toujours jeune. Aujourd'hui encore on a envie de le siffler ».