Elzevier

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L'une des devises des Elzevier, créée par Isaac Elzevier en 1620, ornant la grande salle de la Bibliothèque du Congrès.

Les Elzevier (également orthographié Elzevir) sont une illustre famille de typographes néerlandais d'origine arabe — el zefir signifie le le vent —, actifs durant tout le XVII^e siècle, principalement à Leyde et à Amsterdam.

[modifier] La famille Elzevier

--De tous les imprimeurs qui illustrèrent le 17 e siècle; il n'en est pas qui aient acquis autant de gloire que les Elzévir. Leurs éditions font le charme des hommes de goût et les bibliophiles de tous les pays n'ont rien de plus à coeur que d'en réunir et d'en posséder la collection.(exemple: Le Germania antiqua libri tres. Opus post omnium curas elaboratissimum tabulis geographicis et imaginibus, priscum Germanorum cultum moresque referentibus exornatum. Adjectæ sunt Vindelicia et Noricum, ejusdem auctoris en édition originale (1616) publié par Louis Elzevir, Lugduni Batavorum (Leyde) en in Folio et complet de ses 37 gravures dont 15 doubles, et avec sa reliure d'époque est actuellement à la vente dans une librairie de Paris à 2.550 €.) --Tandis que tant de pays de l'Europe était en butte au fléau de l'intolérance et de la persécution. Ce fut en Hollande, où l'on voyait régner la plus grande tolérence politique et religieuse, que sortirent cette multitudes de superbes classiques qui répandirent le goût des Lettres et des Connaissances dans tout l'univers. Ce fut donc à Amsterdam, à Leyde, à Ultrecht que les Elzévir (les Jansson, les Hackius) imprimèrent leurs collections si estimées. --De 12 imprimeurs de la famille des Elzévir qui exerçèrent leur art en Hollande dans le courant du 17e siècle, 6 se sont fait connaître par le nombre et la beauté de leurs éditions . Ces 6 célèbres imprimeurs sont : -ISAAC, qui imprima à Leyde, de 1617 à 1628.. BONAVENTURE et ABRAHAM, frères et associés qui imprimaient également à Leyde de 1626 à 1652, époque de leur mort. -LOUIS, fils d'ABRAHAM, qui exerça seul à Amsterdam de 1640 à 1655, et depuis cette dernière époque jusqu'en Juillet 1662 (date de sa mort) en société avec DANIEL,fils de BONAVENTURE, qui imprima à Leyde, en société avec JEAN, de 1652 à 1654, puis à Amsterdam, en société avec LOUIS, de 1655 à 1662, et seul depuis cette époque jusqu'à sa mort, le 13 Sept. 1680.((Ajoutons que pour la gloire de notre pays que les Elvézir usèrent presque uniquement des caractères du français GARAMOND sortis des fonderies de Paris.))

Les Elzevier ont inventé le caractère typographique qui porte leur nom. Doté d'un empattement triangulaire, il donne plus de légèreté à la page et permet ainsi, tout en conservant une grande lisibilité, d'utiliser un corps plus petit. Cette innovation donne la possibilité d'imprimer une grande quantité de texte dans des ouvrages de petit format. Le format privilégié des Elzevier sera le petit in-12, d'une hauteur tournant autour de 130 mm.

En s'appuyant sur les savants humanistes néerlandais, les Elzevier, qui sont imprimeurs jurés de l'université de Leyde, donnent ainsi d'excellentes éditions des classiques latins dans le format petit in-12, par exemple le célèbre Virgile de 1676, l'une de leurs plus belles productions, ou le Pline l'Ancien en trois volumes de 1635, considéré comme un chef-d'œuvre typographique.

Le petit in-12 pouvant aisément circuler en contrebande, en feuilles, dans des tonneaux par exemple, les Elzevier impriment aussi des ouvrages en français, soit copies d'ouvrages régulièrement publiés en France avec privilège, soit éditions originales de textes considérés comme subversifs ou licencieux, ou dont leur auteur souhaite tester l'accueil par le public avant de les faire éditer en France. La toute première édition des Maximes de La Rochefoucauld de 1664 est ainsi l'un des livres les plus rares édités par les Elzevier, qui donnent aussi l'édition originale des Provinciales de Pascal. La famille Elzévir a imprimé près de 2 000 volumes entre 1583 et 1712, date du décès du dernier survivant de la famille, Abraham II.

Au XIX^e siècle, les Elzevier étaient collectionnés avec passion et atteignaient des prix très élevés. Ceci explique que nombre d'exemplaires se trouvent aujourd'hui dans de riches reliures en maroquin du XIX^e siècle, bien peu ayant conservé leur modeste reliure originale en vélin ou en veau. Ce type de collections extrêmement spécialisées est aujourd'hui largement passé de mode.

[modifier] Louis Elzévir

À l'âge de quarante ans, Louis (Lodewijk) Elzévir quitte sa ville natale de Louvain pour s'installer à Leyde comme relieur-libraire. Passionné par son métier, il est le premier à distinguer les u des v, ainsi que les i des j. Ses cinq fils (il en aura sept au total) reprendront le flambeau et continueront le métier de relieur-libraire. Son fils Bonaventure et son neveu Abraham Elzévir feront en particulier la renommée de la maison. Renom caractérisé par l'élégance des éditions classiques en petit format in-12 et in-16, ornées de lettres rouges, véritables chefs-d'œuvre gravés par le sculpteur Christoffel Van Dijck, repris au XIX^e siècle par le graveur Théophile Beaudoire.

[modifier] Quelques publications des Elzevier

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Traduction allemande du traité d'escrime de Salvator Fabris publiée à Leyde par Isaac Elzevier en 1619.	Les œuvres mathématiques de François Viète publiées à Leyde par Bonaventure et Abraham Elzevier en 1646.	Le Voyage du duc de Rohan par François Viète publié à Amsterdam par Louis Elzevier en 1646.	Clovis ou la France chrétienne par Jean Desmarets de Saint-Sorlin publié à Leyde par les Elzevier en 1657.
Histoire du Roy Henry le Grand par Hardouin de Péréfixe de Beaumont publié à Amsterdam par Louis et Daniel Elzevier en 1661.	Le Vray et Parfait Guidon de la langue françoise par Nathanël Düez publié à Amsterdam par Daniel Elzevier en 1669.	Le traité de jurisprudence de Lüder Schöne publié à Amsterdam par Abraham Elzevier en 1697.	La sphère armillaire qui fut l'une des devises des Elzevier.