Effet d'éviction
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L'effet d'éviction financière est souligné par les auteurs classiques pour dénoncer les limites d'un interventionnisme qui reposerait sur le déficit budgétaire, en raison du besoin de financement qu'il engendrerait.
[modifier] Le mécanisme de l'éviction
Les effets néfastes passent par deux canaux :
- un effet volume : l'État, pour financer le déficit budgétaire, se finance sur les marchés financiers. Du fait de l'attractivité de la dette de l'État (obligations, bons du Trésor,…), réputée très sûre et qui permet aux investisseurs de diversifier leur portefeuille d'actifs, cette émission va mobiliser une partie de l'épargne nationale et internationale au détriment de l'investissement productif, et donc de la croissance. Il y a donc éviction de l'investissement privé en faveur du financement d’une hausse des dépenses publiques, ce qui délégitime indirectement les politiques budgétaires keynésiennes de relance de la demande globale. Les libéraux sont plutôt favorables à une intervention financée par une hausse de la fiscalité (pour ceux qui ne s'opposent pas complètement à l'interventionnisme étatique).
- un effet prix : par cet « assèchement » des marchés financiers, l'État va raréfier une épargne dont le prix va ainsi s'accroître ; les taux d'intérêt progressent au détriment des emprunteurs.
[modifier] Les limites et critiques de l'effet d'éviction
- La validation empirique n'est pas assurée pleinement : cet effet ne fait pas consensus au sein des économistes.
- Les hypothèses posent problème: les néo-classiques raisonnent dans un cadre de plein-emploi, situation dans laquelle l'État n'aurait guère besoin d'intervenir.
- Il existe d'autres déterminants de l'investissement que le taux d'intérêt : particulièrement la demande anticipée, et la rentabilité escomptée de l'investissement.
- Les critiques des keynésiens témoignent d'une toute autre approche : l'investissement public est un substitut à un investissement privé défaillant. Il est donc légitime et n'évince pas l'investissement privé.