Eça de Queiroz

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José Maria de Eça de Queirós ou Queirós (25 novembre 184516 août 1900) était un auteur naturaliste et diplomate portugais.

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[modifier] Biographie

Né à Póvoa de Varzim au Portugal en 1845 d'un père magistrat, José Maria de Eça de Queirós est baptisé à Vila do Conde. Il vit jusqu'en 1855 à Verdemilho, dans une zone rurale, avec ses grands-parents. C'est cette même année qu'il entre au collège de Lapa à Porto jusqu'à son entrée à l'université. En 1861, il commence sa première année de Droit à l'université de Coimbra c'est là qu'il connaîtra Teófilo Braga.

En 1866, il s'installe à Lisbonne et il commence à se faire connaître dans la Gazette du Portugal où il publie plusieurs textes romanesques. Il part à Évora pour exercer le métier d'avocat en 1867, où il fonde une reveue d'opposition, Distrito de Évor. Il retourne cependant rapidement à Lisbonne où il collabore pour la Gazette du Portugal. Entre temps, il fait un voyage en Egypte et il publie à son retour plusieurs articles sur le sujet du Canal de Suez dans le journal brésilien Diários de Notícia, auquel il collabore entre 1880 et 1897. Il est nommé consul aux Antilles espagnoles en 1872. En 1873, il fait un voyage dans le cadre d'une mission diplomatique en Amérique : il s'arrête au Canada, aux États-Unis et en Amérique Centrale. O Crime do Padre Amaro est publié dans une revue en 1875.

n 1878, il retourne en Europe où il est nommé consul à Bristol en Angleterre. En 1885, il se rend en France pour rendre visite à Émile Zola et l'année suivante, il est nommé consul à Paris. La même année le roman OS Maias est publié. Il manifeste contre la condamnation de Dreyfus en 1889. Il meurt suite à une maladie le 16 aôut 1900 à Neuilly.

Queirós a beaucoup voyagé, de Lisbonne à Cuba, de Newcastle à Bristol, pour finalement finir ses jours à Paris. Eça de Queiros est enterré au cimetière Alto de S. João à Lisbonne.

[modifier] Influences littéraires

Eça de Queirós a introduit le naturalisme dans la littérature portugaise après avoir beaucoup fréquenté Paris. Il semble que ses influences soient surtout françaises ; c'est un auteur assez peu connu en France cependant. L' écriture est fluide, avec des descriptions efficaces et sans lourdeur, avec un humour et une certaine tendresse mêlée d'une touche de dérision.

Queiroz est parfois surnommé le Zola portugais; à vrai dire son œuvre semble plus inspirée par l'esprit et même le style de Flaubert, qu'il admirait beaucoup. Cependant, Zola a décrit son travail comme étant mieux que Flaubert.

A lire l'un de ses meilleurs romans, La Capitale, on sent nettement cette influence flaubertienne. Roman d'apprentissage qui rappelle un peu le Bel-Ami de Maupassant mais surtout l'ironie douce-amère de L'Éducation sentimentale de Flaubert, le roman évoque la jeunesse estudiantine à Coïmbra, les débuts du personnage principal dans le journalisme, ses engagements et ses errements. Cette époque charnière de la vie d'un jeune homme où tout semble possible, où l'horizon est largement ouvert, juste avant les premières grosses désillusions et les « fruits secs » (titre envisagé dans un premier temps par Flaubert pour l'Education sentimentale).

Ses écrits journalistiques sont souvent très critiques vis-à-vis de l'impérialisme des grandes puissances, dont l'Angleterre[1] mais aussi vis-à-vis de son propre pays natal, dont la décadence, en terme d'influence internationale, l'inquiète[2].


couverture du premier volume de Os Maia, 1888
couverture du premier volume de Os Maia, 1888

[modifier] Œuvres

  • Le crime du Padre Amaro 1875
  • Alves & Cie
  • Les Maia (titre original Os Maias) 1888
  • Le Mandarin
  • 202 Champs-Elysées
  • Le Mystère de la route de Sintra
  • Son Excellence (Le comte d'Abranhos)
  • Le Cousin Bazilio
  • La Capitale
  • L'Illustre Maison de Ramires

[modifier] Lien externe

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[modifier] Notes et références

  1. Eça de Queiros, Les anglais en Égypte, éditions 1001 nuits
  2. Nédellec D, Contre John Bull, postface à Eça de Queiros, Les anglais en Égypte, éditions 1001 nuits