Douze Hommes en colère (théâtre)

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Douze Hommes en Colère (Twelve Angry Men) est une pièce écrite en 1953 après que son auteur, Reginald Rose, a été juré dans une affaire assez macabre.

[modifier] Intrigue

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Il s'agit d'un huis-clos entre les jurés du procès d'un adolescent noir de seize ans accusé d'avoir poignardé son père. S'ils rendent le verdict "coupable", plus rien ne s'opposera à la peine de mort. Tout accuse le suspect: la voisine d'en face l'a vu, le vieil homme du dessous l'a entendu, un commerçant lui a vendu le soir du meurtre le couteau que l'on a retrouvé dans le corps de son père. Pourtant lors du vote qui doit décider du verdict final, un juré ne lève pas la main pour "coupable". Sa raison, "il n'est pas sûr". L'unanimité étant requise, ont lieu deux heures de débat où chacun prend une position qui ne cesse de changer au rythme des arguments qui apparaissent, des révélations qui se font, des faits établis qui se désintègrent.

[modifier] Les personnages

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Juré n°1 : 40-50 ans, entraîneur de foot, il assume mal la responsabilité de président de ce jury dont il ne comprend pas les doutes. Il change tardivement son vote pour "non coupable".

Juré n°2 : 35 ans, employé de banque,il ne prend pas tellement part à la discussion. Il a confiance dans le système judiciaire ; convaincu par certains éléments dévoilés pendant le débat, il change d'avis assez vite .

Juré n°3 : 50 ans, petit patron d'une entreprise de trente-sept employés. Sa haine de l'accusé qui s'explique au cours de la pièce est telle qu'il est le dernier à persister à voter coupable.

Juré n°4 : 35-40 ans, courtier en bourse, il ne s'appuie que sur les faits, qui sont a priori contre l'accusé. Il vote donc coupable très longtemps mais un élément raisonnable le fera finalement douter.

Juré n°5 : 25 ans, chômeur, il est né dans la zone, il croit être seul à comprendre les circonstances atténuantes de l'accusé, et prend l'affaire de façon très personnelle . Il vote non-coupable dans les premiers.

Juré n°6 : 40 ans, peintre en bâtiment . Même s'il affirme "penser, moi j'ai pas l'habitude", il réfléchit beaucoup à cette affaire car, contrairement au juré n°10, il n'a pas le sentiment de perdre son temps.

Juré n°7 : 50 ans, représentant de commerce, il est convaincu de la culpabilité de l'accusé et se méfie des "intellectuels qui lui bourrent le mou". Rien ne le fera changer d'avis, et c'est pour rentrer chez lui qu'il votera non-coupable, sans conviction .

Juré n°8 : 40-45 ans, architecte, il est le premier à voter non-coupable, suscitant l'agacement puis le doute des autres jurés . Il démonte un à un les éléments de l'accusation et inverse ainsi la tendance, jusqu'à obtenir l'unanimité pour "non-coupable".

Juré n°9 : 60-65 ans, retraité. Il se montre compréhensif et attentif à tous les éléments. Il suit le juré n°8 et convainc par la raison plusieurs autres jurés.

Juré n°10 : 40-50 ans, garagiste. Le retournement de situation l'exaspère car il veut en finir au plus vite. Sous la pression de tous ceux qui ont changé d'avis, il révèle ensuite le racisme qui motive son vote.

Juré n°11 : 55 ans, horloger d'origine d'Europe de l'Est, il est victime du racisme des jurés n°3, 7 et 10, et se montre alors solidaire de l'accusé.

Juré n°12 : 30 ans, rédacteur de publicité, il change trois fois de vote, suivant les argumentations des différents jurés.

[modifier] Adaptations


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