Dounganes

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Les Dounganes ou Doumganes (en caractères simples : 东干族 ; en caractères traditionnels : 東干族 ; en pinyin : Dōnggānzú; russe : Дунгане) sont un peuple situé en térritoire de l'ancienne Union Sovietique, d'origine et de langue chinoise ou türk, et de religion musulmane, originaires de l'ouest de la Chine (région autonome du Xinjiang).

Reconnus officiellement comme minorité par la République populaire de Chine sous l'ethonyme Hui, ils compteraient environ 6 millions de représentants[réf. nécessaire], principalement en Chine[réf. nécessaire] et au Kirghizistan.

Population comprenant des origines türk et tatares, elle a progressivement été assimilée aux chinois Han, dont elle a adopté la langue.

De religion initiale probablement nestorienne et/ou bouddhiste, les Dounganes ont été islamisés au Turkestan, entre le XIIe et le XIVe siècle, sous l'effet de la domination des descendants de Genghis Khan.

Les peuplades parlant türk dans le Xinjiang, Province de Chine, se réfère aussi aux membres de ce groupe ethnique comme Dounganes. A la fois en Chine et dans les anciennes républiques Soviétiques où ils résident, cependant, les membres de ce groupe ethnique s'appellent les Hui. Dans les recensement de Russie et l'ancienne Asie Centrale Soviétique, les Hui sont dénombrés séparément des Chinois, et sont étiquetés comme Dounganes. Dans l'ancienne Union Soviétique, une grande population de Dounganes peut être trouvée au Kazakhstan (36.900 selon le recensement de 1999[1]), Kyrgyzstan (51,766 selon le recensement de 1999[2]), et Uzbekistan. Certains résident aussi en Russie (801 selon le recensement de Russie de 2002, principalement au Tatarstan.[3])

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Migration de Chine

Le portail de la Mosquée de Dungan à Karakol, Kyrgyzstan. Le signe Cyrillique est en Kirghiz ; le signe Arabe Manuscrit apparaît surtout pour égaler le  texte kirghiz Cyrilic.
Le portail de la Mosquée de Dungan à Karakol, Kyrgyzstan. Le signe Cyrillique est en Kirghiz ; le signe Arabe Manuscrit apparaît surtout pour égaler le texte kirghiz Cyrilic.

Les Dounganes dans les anciennes républiques Soviétiques sont des Hui qui ont fui la Chine à la suite de la Guerre des Minorités Hui au XIXe siècle. Selon Rimsky-Korsakoff (1992), trois groupes séparés des peuple Hui ont fui vers l'Empire russe à travers le Tian Shan, les Montagnes pendant l'hiver exceptionnellement sévère de 1877/78 :

  1. Le premier groupe, de quelques 1000 personnes, originaires de Turfan au Xinjiang, conduit par Ma Daren (马大人, 'Le Grand Homme Ma'), aussi appelé Ma Da-lao-ye (马大老爷, 'Le Grand Maître Ma'), atteint Osh au sud du Kyrgyzstan.
  2. Le deuxième groupe, de 1130 personnes, originaires de Didaozhou (狄道州) à Gansu, conduit par ahong Ma Yusu (马郁素夫)[4], aussi appelé Ah Yelaoren (阿爷老人, 'Le viel homme Ah Ye'), se sont établis au printemps 1878 dans le village de Yrdyk (russe : Ирдык ou Ырдык) à 15 km de Karakol dans l'Est Kyrgyzstan. Ils étaient 1130 à leur arrivée.
  3. Le 3e groupe, originaires de Shaanxi, conduit par Bai Yanhu (白彦虎; Bo Yanhu; aussi appelé par ses suivants "虎大人", 'Le Grand Homme Hu', 1829(?)-1882), un des dirigeants de la rébellion, se sont établis dans le village de Karakunuz (maintenant Masanchi), dans la moderne Oblys de Djamboul du Kazakhstan. C'est localisé à 8 km au nord de la ville Tokmak au nord-ouest Kyrgyzstan. Ils étaient 3314 à leur arrivée.

La vague suivante d'immigration s'est produite au début des années 1880. Conformément aux termes du Traité de Saint Pétersbourg (1881), qui a exigé le retrait des troupes russes du haut du Bassin de la rivière d'Ili (le secteur de Kulja), les peuples Hui et Uighur de la région ont pu choisir de migrer du côté russe de la frontière. La plupart ont choisi cette option ; selon les statistiques russes, 4.682 Hui ont migré vers l'Empire russe sous ce traité. Ils l'ont fait par nombreux petits groupes entre 1881-83, s'établissant dans le village de Sokuluk à quelques 30 km à l'ouest de Bichkek, de même qu'en plusieurs points entre la frontière chinoise et Sokuluk, dans le sud-est du Kazakhstan et le nord du Kirghizistan.

[modifier] Nom

In the Russian Empire, Soviet Union, and the post-Soviet states, the Dungans continue to refer to themselves as the Hui people (Modèle:Lang-zh, Huízú; in Cyrillic Soviet Dungan spelling, xуэйзў).

The name Dungan is of obscure origin. It is mostly used by Dungans' (or Huis') Turkic- and Tajik-speaking neighbors, both in Xinjiang and in the CIS states, and has been presumably borrowed from the Turkic languages into Russian (дунгане, dungane (pl.); дунганин, dunganin (sing.)), Chinese (trad. 東干族, simplified 东干族, Donggan zu), and English as well. One popular theory derives this word from Turkic döñän ("one who turns"), which can be compared to Chinese (huí), which has a similar meaning. Another therory derives it from the Chinese 东干 (Dong Gan), 'Eastern Gansu', the region to which many of the Dungan can trace their ancestry; however the character gan (干) used in the name of the ethnic group is different from that used in the name of the province (甘).

In English and German, the ethnonym "Dungan", in various spelling forms, was attested as early as 1830s. For example, James Prinsep in 1835 mentions Muslim "Túngánis" in "Chinese Tartary". [5] [6]. In 1839, Karl Ernst von Baer in his German-language account of Russian Empire and adjacent Asian lands has a one-page account of Chinese-speaking Muslim "Dungani" or "Tungani", who had visited Orenburg in 1827 with a caravan from China; he also mentions "Tugean" as a spelling variant used by other authors.[7] R.M. Martin in 1847 mentions "Tungani" merchants in Yarkand.[8]

The word (mostly in the form "Dungani" or "Tungani", sometimes "Dungens" or "Dungans") acquired some currency in English and other western languages when a number of books in the 1860-70s discussed the Dungan revolt in north-western China.

[modifier] Dungan villages in Kazakhstan and Kyrgyzstan

The Dungans themselves referred to Karakunuz (russe : Каракунуз, sometimes Караконыз or Караконуз) as Ingpan (Modèle:Lang-zh, Yingpan; russe : Иньпан), which means 'a camp, an encampment'. In 1965, Karakunuz was renamed Masanchi (sometimes spelt as "Masanchin"), after Magazi Masanchi or Masanchin (Dungan: Магәзы Масанчын; Modèle:Lang-zh), a Dungan participant in the Communist Revolution and a Soviet Kazakhstan statesman.

The following table summarizes location of Dungan villages in Kazakhstan and Kyrgyzstan, alternative names used for them, and their Dunngan population as reported by Ma Tang (2003). The Cyrillic Dungan spelling of place names is as in the textbook by Sushanlo, Imazov (1988); the spelling of the name in Chinese character is as in Ma Tang (2003).

Dungan villages in Kazakhstan and Kyrgyzstan
Village name (and alternatives) Location (in present-day terms) Foundation Current Dungan population (from Ma Tang (2003))
Kazakhstan - total 48,000 (Ma Tang (2003)) or 36,900 (Kazakhstan Census of 1999)
Masanchi (russe : Масанчи; Modèle:Lang-kz) or Masanchin (Russian: Масанчин; Cyrillic Dungan: Масанчын; 马三青), prior to 1965 Karakunuz (Каракунуз, Караконыз). Traditional Dungan name is Ingpan (Cyrillic Dungan: Йинпан; Russian: Иньпан; Modèle:Lang-zh, Yingpang) (42°55′40″N 75°18′00″E / 42.92778, 75.3) Korday District, Zhambyl Province of Kazakhstan (8 km north of Tokmok, Kyrgyzstan) Spring 1878. 3314 people from Shaanxi, led by Bai Yanhu (白彦虎). 7,000
Sortobe (Modèle:Lang-kz; russe : Шортюбе, Shortyube; Dungan: Щёртюбе; Modèle:Lang-zh, Xuerqiubai) (42°52′00″N 75°15′15″E / 42.866667, 75.25417) Korday District, Zhambyl Province. On the northern bank of the Chui River opposite and a few km downstream from Tokmok; south of Masanchi (Karakunuz) (Karakunuz group) 9,000
Zhalpak-tobe, (Modèle:Lang-kz; Modèle:Lang-zh, Jiarpakeqiubai) Zhambyl District, Zhambyl Province; near Grodekovo, south of Toraz 3,000
Kyrgyzstan - total 50,000 (Ma Tang (2003)
Yrdyk russe : Ырдык or Ирдык; Dungan: Эрдэх; Modèle:Lang-zh, Erdaogou) (42°27′30″N 78°18′0″E / 42.45833, 78.3) Djeti Oguz district of Issyk Kul Province; 15 km south-west from Karakol. Spring 1878. 1130 people, originally from Didaozhou (狄道州) in Gansu, led by Ma Yusu (马郁素), a.k.a. Ah Yelaoren (阿爷老人). 2,800
Sokuluk (russe : Сокулук; Dungan: Сохўлў; Modèle:Lang-zh, Saohulu); may also include adjacent Aleksandrovka (Александровка) Sokuluk District of Chuy Province; 30 km west of Bishkek Some of those 4,628 Hui people who arrived in 1881-1883 from the Ili Basin (Xinjiang) . 12,000
Milianfan (russe : Милянфан; Dungan: Милёнчуан; Modèle:Lang-zh, Miliangchuan) Ysyk-Ata District of Chuy Province. Southern bank of the Chuy River, some 60 km west of Tokmok and about as much north-east of Bishkek. (Karakunuz group (?)) 10,000
Ivanovka (russe : Ивановка; Modèle:Lang-zh) Ysyk-Ata District of Chuy Province. Southern bank of the Chuy River, some 30 km west of Tokmok. (Karakunuz group (?)) 1,500
Dungan community of Osh (russe : Ош, Modèle:Lang-zh or 敖什, Aoshe) Osh City Spring 1878, 1000 people, originally from Turfan in Xinjiang, led by Ma Daren, also known as Ma Da-lao-ye (马大老爷) 800

The position of the Kazakhstan villages within the administrative division of Zhambyl Province, and the total population of each village can be found at the provincial statistics office web site.[9]

Besides the traditionally Dungan villages, many Dungan people live in the nearby cities, such as Bishkek, Tokmok, Karakol.

[modifier] Actuellement

Village Milianfan, Chuy, Kyrgyzstan
Village Milianfan, Chuy, Kyrgyzstan

Comme Hong (2005) le note, « le peuple Doungane dérive du peuple Hui de Chine, et habite maintenant principalement dans le Kirghizistan, le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. Leur population dépasse 110.000 personnes. Ce peuple a développé une ethnicité séparée hors de Chine, pourtant ils ont des relations proches avec le peuple Hui dans leur culture, les caractéristiques ethniques et l'identité ethnique ».

[modifier] Notes et références

  1. Aleksandr Nikolaevich Alekseenko (Александр Николаевич Алексеенко), "Republic in the Mirror of the Population Census" («Республика в зеркале переписей населения») Sotsiologicheskie Issledovaniia. 2001, No. 12. pp. 58-62.
  2. Kyrgyzstan National Statistics Office, 1999 Population Census Report, Section 3
  3. (en) Всероссийская перепись населения 2002 года
  4. As per Ma Tong (2003)
  5. James Prinsep, "Memoir on Chinese Tartary and Khoten". The Journal of the Asiatic Society of Bengal, No. 48, December 1835. P. 655. On Google Books
  6. Prinsep's article is also available in "The Chinese Repository", 1843, p. 234 On Google Books. A modern (2003) reprint is available, ISBN 1402156316.
  7. Karl Ernst von Baer, Grigoriĭ Petrovich Gelʹmersen. "Beiträge zur Kenntniss des russischen Reiches und der angränzenden Länder Asiens". Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften, 1839. p. 91. On Google Books (de)
  8. Robert Montgomery Martin, "China; political, commercial, and social; an official report". 1847. p.19. On Google Books
  9. Population data for Zhambyl Province towns and villages (1999-2002)

[modifier] Voir aussi