Dorothy Clutterbuck

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Dorothy Clutterbuck (19 janvier 1880 - 12 janvier 1951) est connue dans les milieux néo-paiens et wiccans pour avoir initié Gérald Gardner à la sorcellerie. En réalité, les rapports entre les deux personnes ne sont pas prouvés.

Dorothy Clutterbuck est née en Inde d'un père capitaine dans l'armée britannique. Elle retourna en Angleterre pour vivre à Christchurch, aux environs de New Forest. Elle vécut dans la maison de son père après sa mort et se maria à 55 ans avec Rupert Fordham, qui était un membre respecté et conservateur de sa communauté.

Ce n'est qu'après sa mort en 1951 que Gérald Gardner la désigna comme la personne qui l'initia à la sorcellerie en 1939. Il affirma aussi qu'elle était une des fondatrices de la Wicca, mouvement néo-païen, et qu'elle était à la tête d'un coven de New Forest, affirmations qu'il soutint jusqu'à sa mort.

Selon certains des dsiciples du foncateur de la Wicca, old Dorothy (surnom donné a Dorothy Clutterbuck) aurait été initiée par Old Georges Pickingill au sein de l'un des neuf coven d'Old Georges, situé à Hampshire. Doreen Valiente, un ami de Gardner, déclara avoir découvert des documents administratifs de Dorothy Clutterbuck prouvant qu'il y avait un lien entre elle et Gérald Gardner. Philip Heselton, dans son livre Wiccan Roots: Gerald Gardner and the Modern Witchcraft Revival (Capal Bann, 2000) (Les racines wiccanes : Gerald Gardner et la renaissance moderne de la sorcellerie), présenta des éléments qui tenderaient à prouver que Dorothy Clutterbuck ait eu des relations avec les mouvements occultes et néo-païens.

Les affirmations de Gérald Gardner sont mis en doute par de nombreuses personnes comme Jeffrey Russel, Ronald Hutton et Massimo Introvigne. Ronald Hutton estima que Gérald Gardner inventa cette filiation pour protéger sa première prêtresse Difo. Massimo Introvigne voit dans l'affirmation de Gardner une plaisanterie ayant été prise au sérieux car Dorothy Clutterbuck était un personnage très réactionnaire militant au Parti conservateur et dans des cercles liés à l'Église anglicane.

De plus Old George Pickingill n’était selon le professeur James W. Baker qu’un guérisseur de bétail respecté et son influence dans l’histoire de la wicca a été définie par cet auteur comme « une plaisanterie » dans White Witches : Historic Fact and Romantic Fantasy.

Enfin, aucune preuve historique n’a jamais pu être apportée de l’existence de covens de wicca héréditaire dans la New Forest.

[modifier] Références

  • AKHTAR (Miriam), Far Out, The Dawning of New Age Britain, Samsom, Bristol, 1999.
  • BAKER (James) «  White Witches : Historic Fact and Romantic Fantasy », in Magical Religion and Modern Witchcraft, State University of New York, Albany, 1996.
  • BOUCHET (Christian), La Wicca, Pardès, Puiseaux, 1999.
  • HUTTON ( Ronald), The Triumph of the Moon, A History of Modern Pagan Witchcraft, Oxford University Press, Oxford, 1999.
  • HESELTON (Philip]], Wiccan Roots: Gerald Gardner and the Modern Witchcraft Revival, Capal Bann, 2000.
  • INTROVIGNE (Massimo), Les origines de la wicca en Angleterre, Thélèma, vol. 2, n° 5-6, 1998.
  • KELLY (Aidan), Crafting the Art of Magic, Book 1, A History of Modern Witchcraft, 1939-1964, Llewellyn, St Paul, 1991.
  • SIMPSON (Jacqueline), Margaret Murray : Who Believed Her and why ?, Folklore n° 105, Londres, 1994, p. 89-96.
  • VALIENTE (Doreen), The Rebirth of Wichcraft, Pheonix, Custer, 1989.
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