Doctorant (France)
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| Carrière du chercheur |
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En France, un doctorant est un jeune chercheur menant un projet de recherche sur une durée (réglementaire) de trois ans, comprenant la rédaction et la soutenance d'une thèse dans le but d'obtenir le grade de docteur. La généralisation du terme « doctorant » est relativement récente (milieu des années 1990) ; il a été introduit pour remplacer les termes « thésard », à consonance péjorative (mais encore très utilisé, y compris entre doctorants), et « étudiant »[1].
La charte européenne du chercheur recommande que le doctorant soit considéré comme un professionnel de la recherche à part entière, et non plus comme un étudiant en cours de formation.
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[modifier] Le statut du doctorant
En France, le doctorant n'a pas de statut particulier. Si tous les doctorants ont une inscription universitaire (ils préparent un titre universitaire), certains sont salariés (par exemple comme allocataire de recherche ou dans le cadre d'une CIFRE, Convention Industrielle de Formation par la Recherche en Entreprise), d'autres sont rémunérés par une libéralité (rémunération sans couverture sociale, dénoncée comme illégale), voire ne sont pas payés pour leur travail et doivent exercer une autre activité en même temps pour avoir un revenu (à 95% des doctorants en sciences humaines et sociales, dont ceci représente 65 % des cas [1]), par exemple effectuent des vacations d'enseignement.
On constate que le taux de non financement est comparable au taux d'abandon, mais la question de savoir dans quelle mesure ces taux sont réellement corrélés reste posée. [2],[3].
Le projet de recherche d'un doctorant se déroule sous la responsabilité d'un directeur de thèse ayant le rôle de chef de projet et d'interlocuteur scientifique expérimenté. Le doctorant travaillant en principe, sur un sujet de pointe, il est censé devenir un spécialiste de ce sujet au niveau international. Le doctorat constitue une véritable expérience professionnelle dans le domaine de la recherche. Cependant, on constate que la rémunération du doctorant n'est pas systématique. Elle est très dépendante de la discipline et du sujet de la thèse, mais aussi de considérations budgétaires ou économiques, que la thèse soit financée ou non par un organisme public ou privé.
Depuis la Loi de Programme pour la recherche (n° 2006-450 du 18 avril 2006), la reconnaissance du caractère professionnel du doctorat a franchi une étape déterminante. La loi affirme désormais que le doctorat constitue « une expérience professionnelle de recherche, sanctionnée, après soutenance de thèse, par la collation du grade de docteur. »[4]
Par ailleurs, au niveau européen, la Charte européenne du chercheur et le Code de conduite pour le recrutement des chercheurs, signés par de nombreux établissements d'enseignement supérieur et/ou de recherche, intègre les doctorants comme chercheurs sous la dénomination de chercheurs en début de carrière (early-stage researchers en anglais). Elle ajoute que les organismes employant les doctorants devraient leur garantir des conditions salariales équitables et une protection sociale appropriée.
[modifier] Allocation de recherche
L'allocation de recherche est, en France, un des contrats de travail proposés spécifiquement aux doctorants par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il s'agit du contrat de travail le plus courant (4000 nouvelles allocations sont attribuées chaque année) mais les allocataires de recherche ne représentent qu'un quart des nouveaux doctorants et 18 % de l'ensemble des doctorants.
Contrairement à ce que l'appellation fréquemment utilisée de « bourse de thèse », voire l'appellation même d'« allocation », peut laisser croire, il s'agit d'un vrai contrat de travail à durée déterminée (qui permet de cotiser pour la retraite et donne droit à l'allocation chômage) donnant le statut d'agent non titulaire de l'Etat et non pas d'une bourse d'étude .
Article détaillé : allocation de recherche.[modifier] Associations
En France, depuis 1995, de nombreux doctorants, auparavant confinés dans leurs laboratoires, se sont regroupés localement au sein de nombreuses associations afin de faire reconnaître leur statut spécifique.
En France, les associations nationales sont :
De nombreuses associations locales existent, comme:
- Association du Doctorat Scientifique Lyonnais (ADSL) ;
- Agir pour les Doctorants et les jeunes DOCteurs (ADDOC) ;
- RezoDoc, Association des Docteurs et Doctorants d'Aix-Marseille Université.
Certaines associations cherchent à favoriser l'insertion professionnelle des doctorants :
Un annuaire des associations françaises de jeunes chercheurs est proposé par la Guilde des Doctorants et tenu à jour par les associations elles-mêmes.
En Europe, Eurodoc, le Conseil Européen des Doctorants et Jeunes Docteurs est une confédération qui a pour but de représenter des doctorants et jeunes docteurs au niveau européen.
[modifier] Notes et références de l'article
- ↑ Un autre synonyme de "doctorant, doctorante" est "thésitif" (non utilisé en pratique). On rencontre aussi la forme "doctorand, doctorande", en principe plus conforme à l'étymologie, mais assez rare dans l'usage.
- ↑ Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, 16 008 premières inscriptions en thèses : estimation du taux d'abandon en cours de thèse, 1999 lire en ligne
- ↑ Philippe Moguérou, Jake Murdoch, Jean-Jacques Paul, Les déterminants de l’abandon en thèse : étude à partir de l’enquête Génération 98 du Céreq, 10es Journées d’études Céreq – Lasmas-IdL, « Les données longitudinales dans l’analyse du marché du travail », Caen, 21, 22 et 23 mai 2003 lire en ligne
- ↑ Article L612-7 du Code de l'Éducation, lire en ligne
