Djurdjura

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Djurdjura
Continent Afrique
Pays Algérie Algérie
Point culminant Lalla-Khadîdja (2 308 m)
Longueur 70 km
Largeur
Superficie
Chaîne principale Atlas tellien
Âge du massif
Type de roches

Le Djurdjura, aussi appelé Adrar n Jerjer en kabyle, est un massif montagneux de Kabylie au nord de l'Algérie, sur la bordure méditerranéenne, constituant la plus longue chaîne montagneuse de la Kabylie. Les limites naturelles du Djurdjura vont des environs de Draâ El Mizan jusqu’à Tazmalt, s'étalant donc sur une longueur de près de 70 km. Il appartient à la chaîne de l'Atlas. Par ailleurs, l'on distingue 2 parties du djurdjura, à savoir le versant nord, qui englobe une partie du département de tizi ouzou (draâ el mizan, boghni, ath ouacif, ath yanni, ain el hemmam, iferhounen), et le versant sud, comprenant les limites nord du département de Bouira, et les communes voisines dépendant du département de Bougie, en l'occurence, tazmalt, boudjellil et ath melikeuche. C'est également sur ce versant sud que l'on retrouve la plaine ou vallée du djurdjura, proprement dite, appelée notamment vallée du "sahel- djurdjura", s'étendant de la commune de tazmalt jusqu'à lakhdaria (ex. palestro).


Sommaire

[modifier] Étymologie et différents noms

Le mot Djurdjura vient du berbère Jjerjer signifiant « grand froid », « hauteur », d'un mot composé ancien Jer n Jer naɣ Ger n Ger, « la montagne des montagnes »[1].

Les Romains l'appelaient « La montagne de fer » (Montus Ferratus) autant pour la nature de son sol que pour le caractère des habitants de l'époque réputés farouches résistants à tout envahisseur. Djurdjura est le nom appliqué à tous les villages perchés autour de lui. Pour désigner ces collines (ex-Michelet, les villages liés aux sous-préfectures des Ouacifs et des Ouadhia qui sont : Agouni Fourou, Aït Arguenne, Aït Bouadou, Timeghras,TIROUAL TIGUEMOUNINE BOUADNANE TALA NTAZERT DARNA, Aït Aggad, Tizi Mellal...). Mmis n'Djerdjer signifiant « fils du Djurdjura » s'est par la suite étendu pour désigner un montagnard. Un groupe de chanteuses kabyles a pris le nom DjurDjura en référence à la chaine de montagne.

[modifier] Géographie

Vue du village d'Ait-Daoud sur une partie du Djurdjura
Vue du village d'Ait-Daoud sur une partie du Djurdjura

Son point culminant est Azeru amr’ur ou Tamgut n Yemma Xliğa (Lalla-Khadîdja) (2 308 mètres).

Les hydrologues qualifient le Djurdjura de « château d’eau troué » : la Kabylie étant clairsemée de sources d’eau potable minérale et thermo-minérale.

Anou Ifflis par sa profondeur de 1 159 mètres est en fait le plus profond gouffre d’Afrique et parmi les premiers dans le monde. Ce gouffre nommé aussi « le gouffre du léopard » est très peu connu des spéléologues. Ce sont des expéditions franco-algériennes, puis espagnoles et belges qui ont permis de l'explorer au début des années 1980.

La grotte du macchabée présente un attrait touristique indéniable. D’accès très difficile près de Michelet à Azeru n tiger, on y trouve l’emplacement d’un cadavre momifié.

[modifier] Parc national

Le parc national du Djurdjura (superficie : 18 500 ha) a été crée en 1983 pour protéger le massif qui, de sommets enneigés en forêts épaisses, de gorges de vallons, du lac aux hauts plateaux, abrite une belle quantité d'espèces animales dont le singe magot, l'aigle botté, le sanglier, la hyène rayée, le faucon ou le héron cendré et la sittèle kabyle : espèce unique et récemment découverte.

Le parc a été le théâtre de plusieurs incendies, notamment criminels, qui ont ravagé la forêt de cèdres, certains étant millénaires.

[modifier] Les sommets

  • Lalla-Khadîdja (2 308 mètres) à l'est du massif, le véritable nom en kabyle étant Azeru amghur ou Tamgut
  • Aqaru Timedouine (2 305 mètres) au centre
  • Adrar n Heidzer (2 164 mètres) au dessus de Bouira
  • Le col de Tirourda (1 750 mètres)
  • Akouber station de montagne de Tikjda (1 475 mètres)
  • Kweryet (1 500 mètres) au Nord du massif ; c'est aussi le nom d'une ancienne commune (daïra de Kweryet: commune regroupant certains villages des Ouacifs ( At Wasif) et des Ouadhias ( Iwadhiyen)).
Vue de la route vers les sommets du Djurdjura enneigée au printemps
Vue de la route vers les sommets du Djurdjura enneigée au printemps

[modifier] Notes et références

  1. Énigmes et joutes oratoires de Kabylie par Youcef Allioui, L'Harmattan, 2005 (ISBN 2747580652)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes