Dizi

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Le dizi est une flûte traversière chinoise en bambou.

[modifier] Facture

Dizi

Son corps est percé de douze trous :

l'embouchure décalée vers le centre,
un trou recouvert d'une membrane faite d'épiderme interne de bambou, le 'di-mo, qui sert de mirliton et donne le son si particulier de cette flûte,
six trous de doigté,
quatre trous d'accord auxquels ont peut attacher des lanières de tissu décoratives.

Les extrémités de l'instrument sont protégées par des segments d'os ou de corne de buffle. De nombreux modèles sont gravés d'un poème dans leur partie supérieur et portent la signature de leur fabriquant. Cette pratique décorative autrefois réservée aux exemplaires issus des mains de grands facteurs d'instruments s'applique aujourd'hui à des dizis de toute qualité.

Il en existe deux variantes traditionnelles : le qudi qui est une flûte alto répandue dans le sud de la Chine, et le petit bangdi dont le jeu rapide apparenté au chant d'oiseau est familier du nord du pays. Au cours du XX^e siècle est apparu une troisième catégorie de dizi, plus grave, souvent percé d'un septième trou permettant un accès plus aisé à certaines altérations répondant à l'influence de la musique occidentale sur le répertoire chinois.

Anciennement concentrés dans la ville de Suzhou, les grands fabriquants de dizis ont vu leurs disciples s'éparpiller dans toute le pays. Le succès de cet instrument relativement bon marché est si grand aujourd'hui, que la demande en matière première a rendu précieux les bambous suffisamment âgés pour construire des flûtes haut de gamme. Nombre des grands facteurs d'instruments, tel que le célèbre Zhou Linsheng, continuent à utiliser le bambou jaune ou blanc au coût de plus en plus élevé, et réservent leurs instruments aux bourses des collectionneurs et des maestros. D'autres se sont tournés vers l'usage de bambous moins rares, plus durs à travailler, mais non moins intéressants sur le plan acoustique, provenant notamment des régions de Hunan et Hubei.