Didier Thirion

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Thirion, Didier (1763-1815) est un homme politique français, député durant la révolution française.

[modifier] Avant la Révolution

Étudiant en droit il fut reçu bachelier en août 1789. Professeur chez les Oratoriens puis précepteur particulier chez le comte de Tréveneuc. Il s'établit ensuite avocat à Metz

[modifier] Sous la Révolution

En 1792, il préside l'assemblée électorale de la Moselle. Élu député de la Moselle à la Convention, il prit place sur les bancs des Montagnards. Il vota la mort de Louis XVI de France (janvier 1793) Il prend parti pour Jean-Paul Marat quand les Girondins le dénoncent, réclame l'établissement du maximum et demande le 12 août 1793 la levée en masse. Envoyé en mission, il reprend en main la Sarthe puis la Mayenne ; à La Flèche, il fait brûler sur la place publique le cœur d' Henri IV de France qui était déposé dans l'église ainsi que celui de Marie de Médicis. Revenu à la Convention, il devient un des adversaire les plus déterminés de Maximilien de Robespierre. Le 8 thermidor an II (26 juillet 1794), il est de ceux qui s'opposent au décret prévoyant l'impression du discours de Maximilien de Robespierre et son envoi aux départements. Il n'abandonne pas pour autant ses idées : il réclame la mise en application de la Constitution de 1793 jugée trop démocratique par la majorité de la Convention. Après le 9 thermdor an II (27 juillet 1794) il continua cependant à afficher avec ostentation ses convictions montagnardes et fut décrété d'arrestation après le Journée du 1er prairial an III (20 mai 1795). Il bénéficia de l'amnistie du 4 brumaire an IV (26 octobre 1795) et n'appartint plus à d'autres assemblées. Il publie alors deux brochures pour se justifier. Commissaire du Directoire près l'administration centrale de la Moselle, il est révoqué après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) Après le Coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) il se consacra à son professorat. En 1809, il est nommé professeur à Douai. Il mourut quelques semaines avant la promulgation de la loi qui devait l'envoyer au bagne. Certains dictionnaires parle de son suicide en 1815 avec le retour des Bourbons. Selon Kuscinski, il serait mort de mort naturelle le 28 décembre 1815 à Paris.