Dessoubre

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Dessoubre
Le Dessoubre peu après sa naissance
Longueur 33 km
Débit moyen 13,8 m3.s-1
mesurés à Saint-Hippolyte
Surface du bassin 560 km2
Régime pluvio-nival
Se jette dans le Doubs
Bassin collecteur le Rhône
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie
Vue du cirque de Consolation depuis la roche du Prêtre. Le Dessoubre prend sa source au pied du cirque.
Vue du cirque de Consolation depuis la roche du Prêtre. Le Dessoubre prend sa source au pied du cirque.

Le Dessoubre est une rivière française, affluent du Doubs. Il s'écoule du cirque de Consolation à Saint-Hippolyte suivant une combe parallèle aux gorges du Doubs.

Sommaire

[modifier] Morphologie

Le Dessoubre est alimenté par de nombreuses résurgences karstiques des hauts et moyens plateaux du Doubs. Ces zones connaissent une forte activité d'élevage bovin et constituent les régions productrices du Comté.

[modifier] Hydrologie

Le Dessoubre est une rivière très abondante, à l'instar de ses proches voisines de la région du massif du Jura. Son débit a été observé durant une période de 50 ans (1958-2007), à Saint-Hippolyte, localité du département du Doubs située peu avant son confluent avec le Doubs [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 560 km² (soit la presque totalité du bassin versant).

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Saint-Hippolyte est de 13,8 m³ par seconde.

Le Dessoubre présente des fluctuations saisonnières de débit assez peu marquées, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 15,8 et 20,9 m³ par seconde, de novembre à avril inclus (avec deux sommets : en décembre et en mars), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 6,41 m³ au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes.

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,58 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est assez sévère, mais fréquent dans les régions de l'est de la France. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Les crues peuvent être, quant à elles, assez importantes. Ainsi le débit instantané maximal enregistré a été de 175 m³ par seconde le 15 février 1990, tandis que la valeur journalière maximale était de 168 m³ par seconde le même jour. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 170 m³ par seconde, le QIX 20 de 180 m³ et le QIX 50 de 200 m³. Les QIX 2 et QIX 5 valent quant à eux respectivement 130 et 150 m³ (voir note [2]). Il ressort de cela que les crues de février 1990 dont il a été question plus haut, étaient à peine d'ordre vicennal, et donc nullement exceptionnelles.

Le Dessoubre est une rivière très abondante malgré la taille assez modeste de son bassin. Elle est alimentée par des précipitations elles aussi très abondantes dans la région du Jura. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 780 millimètres annuellement, ce qui est fort élevé, plus de deux fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, et largement supérieur à la totalité du bassin de la Saône (501 millimètres à Lyon). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre de 24,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Loisirs

Le Dessoubre est une des rivières les plus côtées pour la pêche à la mouche. L'état de la rivière et la qualité de l'eau sont ainsi l'objet de l'attention de nombreuses associations.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station U2215020 - Le Dessoubre à Saint-Hippolyte (Synthèse)
  2. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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