Denis Clerc (homme politique)

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Denis Clerc, personnalité politique suisse, né le 18 décembre 1935 à Rossens dans le canton de Fribourg. Il est issu d'une famille paysanne de 14 enfants.

Il fréquente l'Université de Fribourg. Il obtient une licence ès lettres et consacre une thèse à Albert Béguin en 1965. Il devient professeur au Collège de Romont puis au Collège St-Michel à Fribourg où il rencontre son futur collègue du gouvernement Félicien Morel, lui aussi enseignant. D'abord tenté par le PDC, il entre au PS après les élections cantonales de 1966. Il devient rapidement l'un des rédacteurs de Travail, organe du PS.

Il est élu député de Sarine-Campagne au Grand Conseil fribourgeois le 21 novembre 1971 dans lequel il ne siègera pas car il entre deux semaines plus tard au Conseil d'État en même temps que Jean Riesen. Pour la première fois, le parti socialiste est représenté au gouvernement cantonal. Chargé de la police et de la santé publique puis, après une réorganisation de l'exécutif cantonal, du Département de la santé publique et des affaires sociales. Il doit faire face à l'opposition de la Société de médecine et est batttu de justesse lors des élections de 1976. Il dirige le Parti socialiste fribourgeois à compter du 7 octobre 1978 et conserve cette charge jusqu'au 23 septembre 1982. Il enseigne au séminaire de français moderne de l'Université de Fribourg pendant sa "traversée du désert". Il retrouve son siège lors des élections de 1981 et le conserve jusqu'en 1991. Un conflit l'oppose à son parti et il quitte le PSF en 1989.

Son action gouvernementale conduit à l'élaboration d'une législation sociale (aide et soins à domicile, assurance-maladie, institutions spécialisées, assurance maternité, aide sociale). Un nouvel hôpital cantonal est inauguré. Il présente une réorganisation des hôpitaux (Mediplan) qui suscite des réactions régionalistes et est repoussé dans un premier temps. Il appartient à Joseph Deiss, alors président du Grand Conseil, de faire l'éloge de son action au moment de son départ du Conseil d'Etat qu'il a présidé en 1988.

Soucieux de la défense du principe constitutionnel de la territoralité des langues dans le canton de Fribourg bilingue, il s'engage contre la révision de la loi scolaire en 2000 dans laquelle il voit une menace de germanisation. Le peuple repousse ce texte alors qu'il faisait la quasi-unanimité des milieux politiques mais était contesté par nombre d'enseignants. Il écrit régulièrement des chroniques dans La Liberté. Brillant orateur et polémiste talentueux, ses paroles et ses écrits suscitent parfois des controverses.

Il écrit des mémoires sous le titre Les lacets rouges, édition de la Sarine, 2007 (ISBN 978-2-88355-109-1).

[modifier] Sources

  • Histoire sommaire du PSF 1905-2005, procès-verbaux du Grand Conseil, annuaire officiel, journaux: Liberté, Travail.