Darkness (film)

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Darkness
Titre original Darkness
Réalisation Jaume Balagueró
Acteur(s) Anna Paquin, Lena Olin, Iain Glen, Giancarlo Giannini, Fele Martinez, Stephan Enquist, Fermi Reixach, Francesc Pagés, Craig Stevenson, Paula Fernadez, Gemma Lozano, Xavier Allepuz, Joseph Roberts, Marc Ferrando, Josh Gaeta, Mattew Dixon
Scénario Jaume Balagueró et Fernando de Felipe
Dialogues Miguel Tejada-Flores (dialogues additionnels)
Musique Carles Cases
Costumes Eva Arretxe
Photographie Xavi Gimenez
Montage Luis de la Madrid
Producteur(s) Julio Fernández
Production Filmax
Distribution Filmax, Dimension Films
Budget 10 millions $
Format Couleur - 35 mm
Genre Drame, Thriller, Film d'horreur
Sortie 18 juin 2003 (pour la France)
Langue originale Espagnol
Pays d'origine Espagne Espagne

Darkness est un film américano-hispanique réalisé par Jaume Balagueró, sorti en 2002.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Une famille originaire des Etats-Unis s'installe dans une belle maison, dans la campagne espagnole, près de Barcelone. Cette demeure fut le théatre d'un drame survenu quarante ans plus tôt: sept enfants furent amenés de force dans la maison, et on ne retrouva pas les corps de six d'entre eux. Le septième fut retrouvé par police, errant dans les bois, traumatisé et en état de choc, il tint des propos incompréhensibles et l'affaire fut classée sans suite. La famille est composée du père, Mark, de la mère, Maria, qui travaille de nuit comme infirmière dans un hôpital où exerce Albert Rua, le père de Mark, de Régina, une jeune fille énergique et active, ainsi que de Paul, son petit frère.

Peu après leur arrivée dans la maison, des phénomènes curieux commencent à se manifester: l'électricité se coupe de façon inexplicable, des ombres semblent se déplacer dans l'obscurité, des murmures se font entendre, le père Mark semble sombrer dans la paranoïa, et Paul présente des blessures répétées qui inquiètent grandement sa soeur, Régina. Celle-ci, révoltée par l'attitude de résignation et d'aveuglement de sa mère (Maria semble fuir devant la réalité de ces événements inquiétants), prend les devants et finit par découvrir la vérité: le drame qui s'était produit quarante ans plus tôt impliquait Albert Rua, le grand-père, et le garçon retrouvé vivant était en fait Mark. Il s'agissait d'un rituel destiné à amener une ère de ténèbres sur terre, mais le rituel avait échoué. Peu à peu, Régina se rend compte que le grand-père tente de terminer le rituel inachevé.

[modifier] Quelques clés pour comprendre le film

Le film est en fait centré sur un thème simple: celui de l'obscurité; plus précisément, l'obscurité qui remplit l'espace dès que la lumière disparaît. Le film fait de nombreuses fois référence à un symbolisme infernal: ainsi, les décorations des portes de la maison laissent entrevoir des croix inversées durant les événements où l'obscurité s'installe. Il y a surtout, tout au long du film, une allusion à un certain symbolisme infernal des mains: dans la maison d'Albert Rua, de nombreuses mains sont placées sur des stèles. Il s'agit d'une allusion aux "forces d'en bas" qui tentent de pénétrer dans le monde humain. Ailleurs, on voit une main ensanglantée au milieu d'un cercle. Cette dernière image est d'ailleurs présente dans d'autres films d'épouvante.

Le film fait d'autre part usage d'une interprétation particulière du symbole de l'Ouroboros: celui-ci, dans sa signification usuelle (c'est principalement un symbole de l'Anima Mundi), ne désigne pas le "retour vers le chaos" que lui prête le film.

L'histoire du film exploite l'idée selon laquelle les ténèbres envahissent tout de la même façon que la lumière illumine tout à partir d'une simple étincelle. La scène du serpent enroulé autour d'un oeuf dans l'appartement d'Albert Rua évoque aussi l'idée de "quelque chose qui doit naître", et qui doit répandre les ténèbres sur la terre entière, à l'image (inversée) de la lumière qui illumine tout à partir d'une étincelle initiale. De ce point de vue, le film développe un thème de nature antéchristique.

Le réalisateur a également inclus un thème récurrent dans son oeuvre, et qui lui est cher (La secte sans nom, Fragiles): celui de l'enfance martyrisée; les traumatismes de l'enfance peuvent être potentiellement réveillés pour détruire un être adulte, à l'image des ténèbres du passé qui finissent par rattraper le présent. De ce point de vue, le film possède une forte charge émotive. L'une des scènes remarquables du film, d'un point de vue cinématographique, est celle où, dans le métro de Barcelone, l'architecte de la maison, Villalobos, en proie à des remords non résolus, est poursuivi dans un long couloir par l'obscurité qui finit par l'engloutir.

Selon le réalisateur, dans une interview reproduite dans les "extras" de la sortie du film en DVD, les "trois visages" (tres caras) qui jouent un rôle important dans l'histoire sont une référence à Hécate, divinité grecque présentée ici sous un aspect infernal qui la rapproche de son équivalent masculin généralement désigné sous le nom de Set-Typhon.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Autour du film

  • Le tournage s'est déroulé à Barcelonne, Lérida et Sant Cugat, en Espagne.
  • Le cinéaste avait tenté d'engager Natalie Portman pour jouer Regina, avant que le rôle n'échoue à Anna Paquin.
  • Durant la période de recherche de financement pour le film, le réalisateur, Jaume Balaguero, avait réalisé un teaser de quelques minutes que l'on retrouve dans le DVD du film, et qui évoquait une ambiance un peu différente, plus violente et intense, selon Balaguero lui-même.

[modifier] Distinctions

[modifier] Liens externes