Dally Kimoko

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Dally Kimoko (1955 - ) est un guitariste de la République démocratique du Congo. Auteur de quatre disques solo, il a cependant apporté sa contribution sur plus de 200 disques d'artistes africains.

Sa carrière professionnelle a débuté en 1968 lorsqu'il a intégré le groupe Les bébés. De 1975 à 1977, il jouera au sein de l'orchestre Ozana avec Jerry Nkoko. Ce n'est que dix ans plus tard que sa carrière va prendre de l'ampleur. Il va en effet jouer en 1978 avec l'orchestre Kamale dirigé par le chanteur Nyboma.

Un an plus tard, il continuera avec le même artiste dans l’African All Stars jusqu'en 1982. Ce groupe était constitué par Sam Mangwana, Lokassa Ya Mbongo, Ringo Moya et Dizzy Mandjeku. Cette aventure durera environ trois ans. Après quelques collaborations avec l'Orchestre Sympatic du Bénin et Sery Simplice l'ivoirien notamment, sa carrière va prendre un nouvel essor après son arrivée en France.

À Paris, il va travailler avec Syllart Productions et va rapidement devenir un des guitaristes les plus demandé de la musique africaine. Les plus grands noms vont faire appel à lui : Abeti Massikini (avec laquelle il va enregistrer trois disques dont le disque d'or international : "je suis fâché"), Shimita, Aladji Touré, Tota Guillaume, Mpongo Love et son ancien compère Nyboma dans Les Kamale Dynamique dont certains titres feront des tubes : "double doublé" ou "papy sodolo" par exemple…

En 1988, la mélodie ensorcelante de guitare de « mercory gazoil » du chanteur ivoirien Neil Zitany sera un grand succès dans toute l'Afrique et la diaspora africaine européenne.

Dally Kimoko est alors devenu un guitariste de grande notoriété.

Ainsi, la star africaine Kanda Bongo Man, pionnier du kwasa kwasa va le recruter dans son groupe en remplacement de Diblo Dibala.

De cette collaboration des succès du sukus vont sortir. On pense par exemple à : "wallow" ou "monie". De nombreuses tournées internationales vont permettre à Kanda Bongo Man et Dally Kimoko de faire danser le monde entier aux rythmes du sukus et du kwasa kwasa.

Au début des années 1990, c'est au tour de la nouvelle star à la mode Aurlus Mabele de le recruter pour son groupe Loketo. Cette association ne durera que deux ans mais ce sera suffisant pour marquer à nouveau les esprits avec titres comme "embargo" par exemple où la guitare est largement mise en avant.

À la même période, il sera un des membres fondateurs des Soukous Stars avec Ballou Canta, Lokassa Ya Mbongo et Shimita. Cette formation sortira de nombreux albums dont certains resteront des références dans le monde du sukus. De nombreux concerts seront donnés dans le monde entier.

Dans un de leurs disques les plus connus : Gozando, un titre retient toute notre attention : "Daly Swing" qui compile en fait les plus belles parties de guitare jouées par Dally au fil des ans.

La fin du XXe siècle sera propice en termes de collaborations avec d'autres artistes. Parmi les plus connus, il va jouer avec Papa Wemba, Koffi Olomide, Ruichi Sakamoto, Oliver Ngoma, Petit Pays, Gadji-Celi, Yondo Sister, Tshala Muana, Madilu System, Pierrette Adams, Les Sans Papiers, Reddy Amisi, Théo Blaise Kounkou, Awilo, Felix Wazekwa, Pepe Kalle, Julie Mabéa, Defa, Guy Lobé, Prince Eyango, Guy Bilong, Oumou Sangaré, etc.

Au début du XXIe siècle, il va quitter les Soukous Stars et continuer ses collaborations multiples.

En 2002, il va s'associer à la chanteuse française Leslie et aux groupe ivoirien Magic System pour donner naissance à un hit de la chanson française : "Et j'attends". Il se produira d'ailleurs avec eux sur la scène de l'Olympia.

Sa contribution à la musique congolaise et même africaine est essentielle. Il fait partie des guitaristes qui ont façonné le son de la musique africaine moderne.

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