Daf 55

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DAF 55 coupé
DAF 55 coupé

En 1972, DAF remanie son modèle de voiture, la 55, en modifiant l'avant et surtout en la dotant d'un nouveau variomatic équipé cette fois d'un différentiel et d'un pont de Dion. Les deux courroies se partagent toujours la transmission de puissance - le Vario secondaire transmet alors la puissance au différentiel. La Daf y a alors perdu une partie de son charme qui faisait que son absence de différentiel lui permettait de se moquer de l'hiver et de la neige ; en contrepartie, elle y a gagné en silence et en agrément de fonctionnement.

La 55 est entièrement automatique avec un embrayage centrifuge à patins (qui malheureusement était très cher à réparer) et l'absence totale de différentiel, ce qui était assez déconcertant au début, la roue intérieure, dans les épingles, "patinant" !! moderne puisque recevant des disques à l'avant et des tambours à l'arrière. Daf engagea deux 55 (très renforcées) au Marathon Londres-Sidney, ce qui a donné le nom "Marathon" à une série spéciale de 55 puis de 66.

La 66 est l'héritière de la 55; cependant Daf a écouté les doléances de ses concessionaires puisque l'embrayage est nouveau puisqu'il comporte un système à disque plus progressif et le vario, même s'il fonctionne de la même manière recoit un différentiel. Les « 66 » reçoivent au choix le moteur R8 de 1108 cm³ ou le R12 de 1289 cm³. Les « Marathon » reçoivent le R12TS de 60 cv. Comme les autres modèles, la 66 sera déclinée en coupé et en break.

[modifier] Les problèmes

C'est vrai que les Daf ont un système de propulsion unique. Mais voilà : elles restent de « petites » voitures et la concurrence ne s'est pas endormie sur ses lauriers. Les Daf étaient connues pour leur consommation élevée - en effet, les agents n'intervenaient pas sur la voiture tant que la consommation ne dépassait pas 11L pour une 1100 et 13L pour une 1300. Cette consommation était liée au vario lui-même qui ne permettait au moteur de descendre dans les tours qu'en position "overdrive", soit avec les poulies émettrices fermées à fond . On peut remarquer que dès les premières 600, Daf s'est mis en avant comme constructeur de voiture automatique; il n'existait , à l'époque, pas beaucoup de concurrence dans ce créneau, si ce n'est p.e. les 4cv ou Dauphine "Ferlec". En 1975, Daf est obligé de vendre à Volvo, qui hérite non seulement de la « 66 » qu'elle affuble de gros pare-chocs et qu'elle rebaptise Volvo 66, mais aussi de ce qui devait être la « grosse Daf » et que Volvo va appeler 343. Cette Daf qui devait sauver la société recevait le moteur Renault 1400 de 70 cv. La Daf 66 aura été la dernière Daf.

[modifier] L'héritage

Conscient du vieillissement de son système qui n'aura connu que deux modifications entre 58 et 75 (la commande du vario par une vanne électro mécanique à la place d'un robinet à 3 voies et l'adoption du différentiel sur la 66), Van Doorne avait étudié un système de boîte, comportant une seule courroie, métallique celle là, et pouvant être montée avec un moteur transversal. Plus tard on retrouvera cette boîte sur les Fiesta et certaines Fiat.

[modifier] Daf et la Course

Un service course est créé et les Daf sont lancées en compétition. Elles vont ainsi faire une razzia dans les classes 750 avec les 600 puis les Daffodils, en 1100 avec les 55, puis vont viser le général avec des 555, version très spéciale de la 55 à moteur Gordini 1300, puis 1440. On verra aussi un proto 55 4 roues motrices engagé en rallycross ou un vario, disposé derrière le pilote, dispense la puissance du Ford BDA à deux ponts. Le moteur quant à lui est disposé longitudinalement … à coté du pilote ! Daf s'alignera en F3 1000 cm³ avec un châssis conçu par Brabham ainsi qu'en course de côte avec une Huron de 280 cv et un variomatic. J.L. Haxhe sera champion de Belgique de CC avec cette voiture. Deux 55, très renforcées, prendront part et termineront le Marathon Londres Sidney.