Dédée d'Anvers

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Dédée d'Anvers est un film français d'Yves Allégret sorti en 1948.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Dédée, prostituée, travaille dans un bar à marins d'Anvers tenu par Monsieur René. Elle vit soumise à Marco, accessoirement proxénète, pseudo caïd et portier de l'établissement. Au cours d'une escapade solitaire, elle croise Francesco, capitaine sur un navire marchand. De son côté, Marco a de gros besoins d'argent.

[modifier] Fiche Technique

  • Titre : Dédée d'Anvers
  • Réalisateur : Yves Allégret, assisté de Pierre Léaud, Paul Feyder
  • Scénario : D'après une nouvelle d'Henri La Barthe (sous le pseudonyme d'Ashelbé)
  • Adaptation : Jacques Sigurd, Yves Allégret
  • Dialogue : Jacques Sigurd
  • Producteur : Sacha Gordine
  • Directeur de production : Claude Plessis, Jean Rossignol
  • Producteur associé : Michel Kopustoff
  • Image : Jean Bourgoin
  • Opérateur : Stein, assisté de Rodier et Castel
  • Décors : Maurice Colasson, d'après les maquettes de Georges Wakhévitch, assisté de Calviera
  • Montage : Léonide Azar
  • Son : Pierre-Louis Calvet
  • Musique : Jacques Besse (éditions Micro)
  • Régisseur général : L. Goulian, assisté de R. Rosen et J. Derode
  • Régisseur ensemblier : M. Barnathan
  • Maquillage : Ulysse et Safonoff
  • Photographe de plâteau : R. Poutrel
  • Script-girl : S. Bon
  • Administrateur : Grégoire Geftman
  • Affichiste : Clément Hurel
  • Tournage dans les studios "Franstudio" à Joinville
  • Tirage : Laboratoire Eclair Tirage - Système sonore R.C.A
  • Format : noir et blanc - 35mm
  • Durée : 86 minutes
  • Genre : Drame
  • Sortie : 3 septembre 1948
  • Visa d'exploitation : 6728

[modifier] Distribution

  • Bernard Blier : "Monsieur", le patron du bar à entraîneuses
  • Simone Signoret : Dédée, une entraîneuse soutenue par Marco
  • Marcello Pagliero : Francesco, le capitaine du cargo italien
  • Marcel Dalio : Marco, le portier du bar, souteneur de Dédée
  • Jane Marken : Germaine, une entraîneuse du bar
  • Marcel Dieudonné : Le trafiquant
  • Marcelle Arnold : Magda, une entraîneuse
  • Monika Burg/Claude Farell : La prostituée allemande
  • Mia Mendelson : Felice, une fille
  • Denise Clair : La patronne d'un bistrot
  • Gabriel Gobin : Paul, le serveur et cuisinier du bar
  • Jo Van Cottom : Le diamentaire, client de Dédée
  • Michel Jourdan
  • Arsenio Freygnac
  • Maurice Petitpas
  • Fred Fisher

[modifier] Commentaire

  • Yves Allégret s'est fortement inspiré du Quai des brumes de Marcel Carné pour retranscrire l'atmosphère nocturne du port. Il était le mari de Simone Signoret à l'époque du tournage et c'est avec ce film que la carrière de l'actrice a véritablement pu décoller. Dédée d'Anvers possède une trame assez classique dans son registre. On y retrouve une joyeuse compagnie de filles à matelots, un tenancier paternaliste, des clients saoûls qui cherchent à être consolés, un petit truand d'une grande lacheté et, bien sûr, un drame qui se met en place : amour, promesses, jalousie, tragédie, vengeance. C'est sans doute parce que cette histoire a été mille fois écrite que le film fonctionne malgré quelques faiblesses. On peut regretter par exemple que la soumission de Dédée à son « mari » Marco manque un peu de crédibilité, le talent des acteurs n'est pas en cause mais c'est sans doute l'écriture des personnages qui sur ce point, manque de profondeur. L'histoire d'amour entre Dédée et Francesco est elle aussi un peu téléphonée. La ville d'Anvers est ici évoquée sans la moindre tentative de vraissemblance, ce qui peut tout à fait être considéré comme une qualité, ce n'est pas Anvers, mais un « cliché » de port international du nord, ç'aurait pu aussi bien être Le Havre, Rotterdam ou Hambourg.
  • Quelques audaces de réalisation doivent être notées : une course de Dédée en vue subjective dans un escalier, une rixe de marins plutôt onirique (après une bagarre à la fois extrêmement violente et plutôt molle, les marins battus se retrouvent pour ainsi dire crucifiés sur une grille) et, enfin, une conclusion sèche dans laquelle Dédée et Monsieur René, presque sans échanger un mot, accomplissent une vengeance qui ne les consolera de rien.
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