Cristallerie de Saint-Louis-lès-Bitche

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La Verrerie Royale de Saint-Louis se situe dans la commune française de Saint-Louis-lès-Bitche et le département de la Moselle.

Sommaire

[modifier] Histoire

Peint par Édouard Pingret en 1836, ce tableau donne une vue générale des différents bâtiments de la cristallerie avant les mutations de la révolution industrielle. Au premier plan, à droite, la chapelle des verriers, élevée en 1776, est représentée avec son campanile si caractéristique de la région. Derrière la cheminée, la halle construite en moellon et en charpente est reconnaissable à son toit à claire-voie. À gauche, le grand bâtiment couvert d'un toit brisé est la maison de la direction et le long de la rue se dressent les logements ouvriers. Une disposition toujours lisible dans le paysage aujourd'hui.
Peint par Édouard Pingret en 1836, ce tableau donne une vue générale des différents bâtiments de la cristallerie avant les mutations de la révolution industrielle. Au premier plan, à droite, la chapelle des verriers, élevée en 1776, est représentée avec son campanile si caractéristique de la région. Derrière la cheminée, la halle construite en moellon et en charpente est reconnaissable à son toit à claire-voie. À gauche, le grand bâtiment couvert d'un toit brisé est la maison de la direction et le long de la rue se dressent les logements ouvriers. Une disposition toujours lisible dans le paysage aujourd'hui.

Une première verrerie est établie en 1586 au lieu-dit Münzthal, la vallée des moînes, s'expliquant par l'abandon de la verrerie d'Holbach, l'année précédente. La guerre de Trente Ans provoque des ravages dans la région et la verrerie cesse ses activités au milieu du XVIIe siècle.

Le 17 février 1767, le roi Louis XV autorise par un arrêté du conseil d'État confirmé par lettres patentes du 4 mars 1767, la reprise de l'ancienne industrie. Ses propriétaires sont alors deux avocats à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, René-François Jolly et Pierre-Étienne Ollivier. Elle portera le titre de verrerie royale et sera placée sous le vocable de Saint Louis, en souvenir de Louis IX. La verrerie devient en 1767 la Compagnie des Cristalleries de Saint Louis et elle passe par la suite aux Lassalle, avant d'être vendue en 1788 au baron du Coëtlosquet.

En 1781, les nouvelles verreries royales de Saint-Louis sont les premières sur le continent à mettre au point le cristal, dont l'Angleterre détenait le monopole depuis son invention en 1627 à Newcastle.

La cristallerie, toujours en activité de nos jours, est rachetée en 1989 par la célèbre maison de luxe Hermès.

[modifier] Aménagements

La maison de la direction, les halles, les magasins, les logements pour les maîtres, les ouvriers et les fermiers, un moulin, une scierie et une platinerie sont construits dans le quatrème quart du XVIIIe siècle et transformés au XIXe siècle. D'autres logements sont construits dans le courant du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Le village regorge des nombreux bâtiments de la cristallerie, dont plusieurs se situent à proximité de l'étang situé en contrebas de la route de Lemberg. La taillerie, régulièrement percée de nombreuses fenêtres, est installée dans la nouvelle halle. L'ancien atelier de choix et de rebrûlage, construit en brique avec sa cheminée, sert actuellement à la trempe. L'abattoir porte la date 1901, tandis que l'ancien Lavoir, construit en charpente, se situe aujourd'hui dans l'eau

Le bâtiment de la direction de l'usine est construit perpendiculairement à la rue principale, la rue de Coëtlosquet. Il se dresse à l'entrée d'un grand parc et demeure inchangé par rapport à la représentation du tableau de 1836. Seul un corps d'habitation lui a été adjoint dans le prolongement, du côté des jardins.

[modifier] Cultes

La chapelle, construite au lendemain de la création de la verrerie, est bénie le 25 août 1776 et érigée en cure en 1846. Agrandie de 1859 à 1862 sur les plans de Jacquemin, architecte à Metz, elle demeure trop petite au vu du développement de la cristallerie et de l'accroissement de la population. Elle est donc remplacée par l'église Saint-Louis, plus vaste, construite de 1897 à 1902. Le nouvel édifice est élevé grâce à l'aide financière de la famille du Coëtlosquet, propriétaire de l'usine à cette époque.

[modifier] Liens externes


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