Correspondant local de presse

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Le correspondant local de presse (CLP dans le jargon journalistique) est chargé de rendre compte de l'actualité de la zone qu'il couvre pour le journal, la station de radio ou la chaîne de télévision avec lequel il a signé une convention.

Sommaire

[modifier] Définition

Le correspondant local peut travailler pour un journal étranger, ou être en poste à l'étranger pour le compte d'une ou plusieurs rédactions nationales. Dans le cadre de la presse régionale, le correspondant local couvre l'actualité d'une région différente de celle où est située la rédaction du journal. Il rédige ses propres articles qu'il peut illustrer de ses propres photos, et peut également proposer les sujets de son choix.

[modifier] Organisation de la profession en France

En France, « l’activité de correspondant local de presse est exercée à titre accessoire par rapport à une autre activité professionnelle », selon l'URSSAF[1]. Elle est régie par la loi n° 87-39 du 27 janvier 1987, complétée le 27 janvier 1993[2].

En pratique, le correspondant local de presse a le statut de travailleur indépendant. Son activité est classé dans les activités professionnelles dites libérales, non réglementées. Il n'appartient donc pas à la même catégorie que le notaire, l'avocat, le géomètre-expert ou le médecin, mais son statut est comparable à celui de l'archéologue, de la cartomancienne ou de l'œnologue.

Le correspondant de presse n'est pas un journaliste pigiste (titulaire de la carte de presse), et ce même si bien souvent, le travail effectué est globalement le même. La loi prévoit d'ailleurs que ses contributions soient soumises avant publication à un journaliste professionnel. En tant que contractuel, il n'a pas de lien de subordination avec l'entreprise et n'est ni salarié, ni protégé socialement.

Alors qu'un travailleur indépendant propose ses propres tarifs à ses clients, le CLP, lui, touche des honoraires (émoluments versés « à la pige » : article, photo, dessin, etc.) et remboursements de frais (fonctionnement, trajets, abonnements téléphoniques, Internet, etc.) en fonction de barèmes fournis par la société de presse pour laquelle il travaille. Ces barèmes sont différents selon l'entreprise éditrice.

A partir d'un certain plafond d'honoraires (15 %, puis 25 % du plafond de la sécurité sociale), le CLP doit obligatoirement cotiser à l'URSSAF (à peu près 20 % des honoraires perçus), ainsi qu'à l'assurance maladie et la caisse de vieillesse qui lui son afférentes (à peu près 20 % des honoraires), sans oublier la CSG. Afin d'éviter ces affiliations, le CLP doit faire en sorte de s'en tenir à une moyenne de 400 euros d'honoraires mensuels. C'est pourquoi la profession de correspondant local de presse ne peut -en l'état actuel des choses- absolument pas se concevoir comme un emploi à temps plein.

Lors du remplissage annuel de la déclaration d'impôts sur le revenu, le CLP doit additionner ses frais et ses honoraires, et remplir -outre le formulaire usuel- les fiches 2042C et 2042PK, qui établissent que ses revenus sont des bénéfices non commerciaux. Lors du calcul des impôts, le fisc procède à un abattement de 37 % sur la somme globale (honoraires + frais) déclarée par le CLP, pourcentage qui correspond aux frais perçus par le CLP.


[modifier] Notes et références

  1. [pdf] URSSAF Informations
  2. Qu’est-ce qu’un correspondant local de presse ?

[modifier] Liens externes

L'association interdépartementale des CLP a vu le jour en 2008.