Coloured

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Coloured [1] est un terme anglo-sud-africain désignant les populations ni blanches ni noires ni asiatiques en Afrique du Sud, Namibie, Zambie, Botswana et Zimbabwe. Les termes Bruinmense, Kleurlinge ou Bruin Afrikaners sont aussi utilisés en alternance pour désigner ce groupe ethnique issu principalement de mélanges interraciaux entre européens, khoikhoi, indonésiens, indiens, malgaches, mozambicains, mauriciens. Ils sont 4,5 millions représentant près de 10% de la population sud-africaine.

On distingue plus spécifiquement dans ce groupe les métis du Cap et les malais du Cap, issus principalement des mélanges inter raciaux entre européens et malais ou européens et Khoikoi au 17ème et 18ème siècle.

Au KwaZulu-Natal, le terme désigne les populations ayant des ancêtres communs anglais et zoulou alors qu'au Zimbabwe, ceux-ci désigent les personnes issues d'unions entre Shonas ou Ndebeles avec des colons britanniques ou Afrikaners.

Les Griquas sont spécificiement issus de relations entre Khoikhoi et Trekboer.

Les Coloureds parfois réfutent cette désignation ethnique et s'assimilent en tant que noirs, Khoi ou juste en tant que sud-africain.

Durant la période d'apartheid en Afrique du Sud, les Coloureds étaient l'un des quatre grands groupes raciaux reconnus au côté des Blancs, des Noirs et des Indiens. Ils bénéficiaient de droits spécifiques par rapport aux Noirs comme certains jobs réservés et le droit de vote (sauf durant la période 1956-1984).

Les Coloured constituent la majorité de la population des provinces du Cap-Occidental et du Cap-du-Nord et dans leur très grande majorité ont l'Afrikaans pour langue maternelle. Près de 10% sont anglophones et résident principalement au Natal et dans la province du Cap-Oriental. Il existe également une troisième langue spécifique appelée "Kaapse taal" constituant un dialecte propre à la région du Cap.

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[modifier] Notes et références

  1. Le terme anglais de Coloured est employé dans son glossaire par Philippe Gervais-Lambony (La nouvelle Afrique du Sud, problèmes politiques et sociaux). Il précise qu'en français, ce terme est souvent traduit par métis mais que le groupe ethnique ainsi désigné est si hétérogène qu'il est préférable d'utiliser également en français le terme coloured (ou colorés). François Xavier Fauvelle-Aymar, dans son histoire de l'Afrique du Sud (p 54 et s.) utilise aussi le mot coloured et précise que l'« on cherche en vain l'équivalent de Coloureds, ou de Kleurlinge » en français, que « Colorés ou gens de couleurs fait trop porter l'accent sur l'aspect somantique, minimisant l'importance du sentiment d'appartenance à cette communauté », que métis n'est pas non plus exact, qu'il ne tient pas compte de la « très grande variété d'origine des Coloureds », qui n'implique pas nécessairement le métissage. Il note enfin l'existence d'une identité coloured marquée par l'émergence de groupes nationalistes coloureds comme le mouvement de résistance coloured lequel réclame un droit à l'autodétermination pour ce groupe ethnique

[modifier] Bibliographie

  • Philippe Gervais-Lambony, La nouvelle Afrique du Sud, problèmes politiques et sociaux, La documentation française, 1998
  • François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, 2006, Seuil