Colonie pénitentiaire de Mettray

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La colonie pénitentiaire de Mettray, destinée à réhabiliter de jeunes délinquants et située à Mettray, petite localité d'Indre-et-Loire, fut créée en 1840 et fermée en 1939. Une réouverture s'éffectue en 1957 sous forme d'I.M.Pro pour délinquants mineurs débiles moyens et legers(14-18 ans).

[modifier] Mission

Conçu et dirigé par Frédéric-Auguste Demetz, cet établissement privé (sans mur d'enceinte) comportait, outre le réfectoire et les dortoirs, une chapelle, des ateliers, des étables, de vastes champs cultivés et même une carrière de pierres. Il s'agissait de régénérer, au contact de la nature, par le travail manuel et la prière, des adolescents que la prison aurait sûrement pervertis. La devise de Demetz — qui avait étudié les systèmes pénitentiaires d'autres pays — était : « améliorer l’homme par la terre et la terre par l'homme ».

[modifier] Structure

La colonie pénitentiaire de Mettray était divisée en familles, avec pour chacune un adulte chef de famille. Les pensionnaires avaient la tête rasée et portaient un uniforme. L'instruction (une heure par jour avec un peu de calcul, de lecture et d'écriture) tenait peu de place. Le travail était pénible, la nourriture médiocre et les fautes lourdement sanctionnées. Cette discipline ne put empêcher les vices engendrés par la promiscuité. Et l'institution, portée au début par l'enthousiasme de ses promoteurs, va alors connaître des problèmes financiers, péricliter, et finit par être fermée en 1939.

[modifier] Voir aussi

L'écrivain français Jean Genet a évoqué dans son livre Miracle de la Rose l'expérience qu'il a vécue à Mettray.

  • "Eduquer et punir. La colonie agricole et pénitentiaire de Mettray (1859-1937)", par Luc Forlivesi, Georges-François Pottier et Sophie Chassat, Presses universitaires de Rennes, octobre 2005, 256 p.