Claude Yvon

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Claude Yvon, né le 15 avril 1714 à Mamers et mort en 1791 à Paris, est un théologien et encyclopédiste français.

L’abbé Yvon reçut les ordres et vint à Paris où, non seulement il n’exerça aucune fonction ecclésiastique, mais encore, il se montra rebelle à la Sorbonne dans les choses de la foi.

C’est dans l’Encyclopédie de Diderot et D'Alembert que débuta l’abbé Yvon, y rédigeant les articles « âme », « athée », « Dieu » et quelques autres. Il y soutint les vérités de la religion sans y mettre aucune hérésie, mais il tenta de les prouver par la méthode des Philosophes. Ses liens avec avec D’Alembert et de Diderot le firent soupçonner d’avoir pris part à la fameuse thèse que l’abbé de Prades soutint le 18 novembre 1761. Sous la menace d’une lettre de cachet, il s’enfuit en Hollande. L’orage apaisé, Yvon revint en France et, malgré les tracasseries auxquelles il se vit encore exposé, il obtint un canonicat de la cathédrale de Coutances et le titre d’historiographe du comte d'Artois. Le reste de sa vie s’écoula dans l’obscurité.

[modifier] Publications

  • Liberté de conscience resserrée dans des bornes légitimes, Londres, 1754-55, 3 part, in-8°.
    Yvon y conseille à l’État de se montrer indifférent en matière de religion et à l’Église de lutter avec vigilance contre les ennemis de la foi.
  • Lettres (deux) à Rousseau, pour servir de réponse à sa lettre contre le mandement de l’archevêque de Paris ; Amsterdam, 1703, in-8°.
  • Discours généraux et rationnés sur l’histoire de l’Église, Amsterdam (Paris), 1768, 3 vol. in-12.
  • Accord de la philosophie avec la religion, prouvé par une suite de discours relatifs à treize époques, Paris, 1776, in-12, et 1782 ou 1785, 2 vol. in-8°.

[modifier] Source

  • Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 46, Paris, Firmin-Didot frères, 1866, p. 917-8.