Cité Frugès à Pessac

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La Cité Frugès de Pessac, dans la banlieue de Bordeaux, est l’un des deux lotissements[1] conçus par l’architecte français d'origine suisse Le Corbusier en 1924 (en collaboration avec son cousin Pierre Jeanneret, architecte également) pour le compte de l’industriel sucrier Henri Frugès.
L’industriel souhaitait loger ses ouvriers "sur une vaste prairie entourée de bois de pins, pour y édifier une cité jardin". Sur le projet initial de 135 maisons, les 50 habitations construites répondent à 7 types differents : zig-zag, quinconce, jumelle, gratte-ciel, arcade (architecture), vrinat et isolée. Avec leurs toitures terrasses, leur construction en béton armé et la polychromie de leurs façades, les maisons furent un laboratoire en vraie grandeur des idées novatrices de l'architecte.

La maison située 3 rue des Arcades, maison type dans un ensemble de sept à la limite du quartier et qui a conservé un état proche de l’origine, est classée Monument Historique.[2]

La Ville de Pessac a redécouvert son patrimoine à l’occasion de ce classement et a acquis une maison “gratte-ciel” (située 4 rue Le Corbusier), transformée en maison Frugès - Le Corbusier, ouverte à la visite et lieu de diverses expositions tout au long de l'année. Elle conserve une maquette de l’ensemble, réalisée par Henry et Christiane Frugès en 1967.

Après une longue période d’oubli, pendant laquelle les maisons furent largement modifiées par leurs habitants,[3] la cité est progressivement rénovée par ses nouveaux occupants, souvent passionnés de l'architecte.

Le lotissement de Pessac est inscrit dans une Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager : des recommandations architecturales simples assurent la sauvegarde de l’ensemble, tout en s'efforçant de lui conserver son caractère initial de «cité d’habitation populaire».[4]

Sommaire

[modifier] Notes

  1. Le premier se trouve sur la commune de Lège, au bord du Bassin d’Arcachon (1923-1924).
  2. classement par arrêté du 18 décembre 1980.
  3. Ces modifications ont alimenté une vaste littérature sur l’appropriation du bâti par ses occupants.
  4. source:site du ministère de la culture.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes