Cité-jardin de la Butte-Rouge

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La cité-jardin de la Butte Rouge à Châtenay-Malabry fait partie du projet d’aménagement du grand Paris de 1919. « Construire la ville à la campagne », la France a en fait repris le concept d’origine anglaise mais en implantant les cités-jardins en banlieue. Ce mouvement avait pour but un « urbanisme social ». La cité-jardin de la Butte Rouge est construite entre 1931 et 1940 par les architectes Joseph Bassompierre, de Rutté et André Arfvidson, remplacé par Sirvin et le paysagiste André Riousse. Elle est agrandie de 1949 à 1965 par des immeubles collectifs de type grand ensemble.

Comme d'autres prototypes de cités-jardin, la Butte Rouge est organisée autour de rues en méandre et d’espaces verts ouverts au public. Parfois les bâtiments sont simplement organisés en tant que blocs indépendants le long des rues et d'autres fois ils forment un système plus défini de cours intérieures. Le paysage est très verdoyant et l’ensemble de blocs simples et cubiques avec les jardins dispersés sur l’arrière des bâtiments donne un paysage tout à fait charmant. On notera en particulier les escaliers cernés de jardins, rue Lucien-Herr.[1] En plus des appartements, la Butte Rouge comprend quelques magasins, écoles et d'autres services de communauté (Mairie annexe, Maison de la culture et de la jeunesse, Bibliothèque municipale, Maison de la Justice, Office HLM…). De la sorte, nous avons sur la Butte Rouge un ensemble immobilier harmonieux, bien entretenu et agréable.

La première phase de construction de la Butte Rouge a été stoppée après 1939. La deuxième phase a lieu entre 1948-1950. Puis, la dernière phase dans les années 60. Le changement de conception des bâtiments suit clairement le changement des périodes de construction : des groupes modestes de 2, 4 ou 6 bâtiments de 2 à 3 étages (où, derrière, s’étalent les jardins) construits dans les années 20, on passe aux blocs plus conséquents (minimum de 5 étages), parfois semi-circulaire (la Demi-Lune de Sirvin) et aux barres parallèles de la période 1948-50, pour terminer avec les longues barres des années 60.

Des tours plus grandes avaient fait partie du concept original de la Butte Rouge. Une seulement a été construite : une tour de dix étages le long de l’avenue de la Division Leclerc marquant ainsi une des entrées de la cité jardin. C’est aussi la plus vieille tour HLM de France.

Outre le changement d’architecture, la construction en elle-même a aussi évolué. Ainsi, on passe des bâtiments simples de briques et de stuc aux constructions en béton armé dans la période postérieure. À cet égard, la Butte Rouge est un excellent reflet (voire un témoignage) de l’évolution des normes de logement et des pratiques en matière sociales françaises de construction du 20ème siècle.

La densité relativement faible et la verdure abondante combinées avec une conception particulièrement aboutie a permis d’offrir un excellent niveau d’habitabilité, de qualité et de durabilité. Ainsi, avec ces murs roses et ces toits plats la Butte Rouge est aujourd’hui un des meilleurs exemples de cité jardin des années 20 et 30. Elle est d’ailleurs inscrite au patrimoine des Monuments historiques français [2].

[modifier] Notes et références

  1. cf. Le Guide de la Ville de Chatenay-Malabry, édition 2007-2008, pages 34-35. [1]
  2. La cité-jardin de la Butte-Rouge sur le site de l'inventaire général du patrimoine français

http://www.humanite.fr/2007-05-26_Societe_On-classe-bien-les-cites-HLM