Cino da Pistoia

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Cino da Pistoia, jurisconsulte et poète italien, né à Pistoia, (1270-1336). Juriste renommé pour son Lectura in codicem, Commentaire sur le code et auteur d'une importante oeuvre poétique : Canzonere Ciniano, d'inspiration amoureuse. Il est l'un des premiers poètes du Nouveau style italien: Dolce stil nuovo. On considère habituellement qu'il a exercé une très grande influence sur Pétrarque.

Sommaire

[modifier] Biographie

CINO de Pistoie, jurisconsulte célèbre et poète italien, naquit a Pistoie, en 1270, d’une famille ancienne et distinguée. Le nom de cette famille était Sinibuldi ou Sinibaldi, et son nom propre GUITTONE, d’où le diminutif Guittoncino, et par abréviation, à la manière des Florentins, Cino. Il commença ses études dans sa patrie, et les finit à l’université de Bologne, où il reçut le baccalauréat. Ce grade, qui précédait le doctorat, suffisait pour remplir des places de judicature. Cino en occupa une à Pistoie en 1307, lorsque les querelles sanglantes entre les Blanes et des Noirs y prirent un degré de violence qui le força d’en sortir. Il se retira d’abord sur des montagnes qui bordent la Lombardie, chez un de ses amis, qui était comme lui du parti des Blancs, et dont la fille, nommée Selvaggia, lui avait inspiré une passion, ou réelle, ou simplement poétique Il avait toujours joint aux études de son état la culture des lettres et de la poésie, et c’était la belle Selvaggia qu’il célébrait dans ses vers. Elle mourut vers ce temps-là même ; il descendit alors en Lombardie, en parcourut plusieurs villes, passa en France, et vint à Paris, où il fit quelque séjour. Il était de retour en Italie avant 1314, car ce fut cette année-là même qu’il acheva et publia à Bologne son commentaire sur le code. Il n’avait été que deux ans à l’écrire, ce qui, d’après le volume de cet ouvrage, la difficulté des matières qui y sont traitées, et le profond savoir que l’auteur y déploie, excita une surprise et une admiration générale. Ce fut après le succès éclatant de cette publication qu’il fut reçu docteur en droit, le 9 décembre 1314. Plusieurs universités se disputèrent alors l’avantage de l’avoir pour professeur. Il occupa pendant trois ans une chaire à Trévise, et professa plus longtemps a Pérouse, où il eut pour disciple le célèbre Barthole. On prétend aussi, mais sans preuves, qu’il enseigna dans les universités de Bologne, de Sienne, et même de Paris. Il est certain qu’en 1334, il était un des professeurs de celle de Florence. C’était toujours du droit civil qu’il donnait des leçons, les auteurs qui ont cru qu’il en avait donné de droit canon l’ont confondu avec Cino Tebaldi, qui était comme lui de Pistoie, et qui remplissait, dans te temps-là, même, à Florence, la chaire de cette faculté. D’autres se sont aussi trompés en assurant que Cino avait eu pour écoliers Pétrarque et Boccace : cela n’est vrai ni de l’un ni de l’autre. Cino était de retour à Pistoie en 1336 ; il tomba malade, fit son testament le 23 décembre, et mourut, soit avant la fin du même mois, soit au commencement de janvier 1337.

[modifier] Oeuvres de jurisconsulte: Le commentaire sur le code

Son commentaire sur le code effaça tout ce qui l’avait précédé dans ce genre, et a conservé longtemps après la mort de l’auteur une grande réputation ; il fut imprimé dans le XVe siècle, et réimprimé plusieurs fois dans le suivant. Les trois principales éditions sont : 1e Lectura Domini Cyni de Pistorio super Codice, Pavie,1485, in-fol. ; 2e Cyni de Pistorio famosissimi legum ex planatoris, etc., super Digesti veteris Lectura, Lyon, 1526 ; 3e Cyni Pistoriensis juriconsulti proestantissimi in Codicem et aliquot titulos primi Pandectarum tomi, id est Digesti veteris doctissima commentaria, etc., multo diligentius et emendatius quam aniea excussa a jureconsulto celeberrimo Domino Nicolao Cinnero, etc., Francfort-sur-le-Mein, 1578. Cette édition, donnée par Cisnerus, est la plus estimée.

[modifier] Le poète

Comme poète italien, Cino est un des meilleurs de ces premiers temps : c’est, de tous les poètes qui précédèrent Pétrarque, celui dont la manière approche le plus de la sienne, et dont les vers ont le plus d’élégance et de douceur. Ses poésies furent recueillies et publiées, pour la première fois, sous ce titre : Rime di messer Cino da Pistoja jureconsulto e poeta celebratissimo, novellamente poete in luce da Niccolo Pilli, Rome, 1559, in-8°, réimprimées, avec une 2e partie, à Venise, 1589, par les soins de Faustino Tasso ; mais on soupçonne que cette 2e partie n’est pas de la même main que la 1re. Séb. Ciampi a donné à Milan, en 1808 : Vita e Poesie di Cino, in-8° dans lequel on trouve une canzone de Cino sur la mort du Dante ; une seconde édition a paru avec des augmentations, Pise, 1813, in-8°. On trouve aussi plusieurs morceaux de Cino parmi les poésies du Dante qui était son ami, et elles forment une partie considérable de tous les recueils d’anciennes poésies italiennes. G-E.

[modifier] Repris dans Bouillet

CINO-DA-PISTOIA, jurisconsulte et poète italien, né à Pistoia en 1270, publia un Commentaire sur le Code qui le fit connaître si avantageusement que plusieurs universités lui offrirent à la fois des chaires de droit. Il professa avec succès à Trévise, à Pérouse, où il eut Bartholé pour élève, puis à Florence, et mourut en 1337. La meilleure édition du Commentaire de Cino est celle de Francfort, 1578. On a aussi de lui un recueil de poésies publiées sous ce titre : Rime di messer Cino da Pistoia, Rome, 1559. Il est, de tous les poètes italiens qui précédèrent Pétrarque. celui dont les vers ont le plus d’élégance.

[modifier] Sources

Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie;Larousse Pierre, Grand dictionnaire universel du XIX e siècle; Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne;

[modifier] Liens externes

  • De successionibus ab intestato [1]