Cinéma indien

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Cinéma d'Asie du Sud

Le cinéma indien, parfois surnommé Bollywood (mot-valise créé en combinant Bombay et Hollywood, souvent utilisé, à tort, pour désigner l'ensemble du cinéma indien), désigne la production cinématographique de l'Inde.

Sommaire

[modifier] Présentation

L'histoire du cinéma en Inde débute le 7 juillet 1896 par la projection de six courts métrages des frères Lumière à l'hôtel Watson de Bombay. En 1912, Dadasaheb Phalke, que l'on considère comme le père du cinéma indien, tourne le premier film de fiction, Raja Harishchandra, un épisode du Mahâbhârata qui est présenté à la presse et à quelques invités le 21 avril 1913. Le film, que son réalisateur emporte lui-même de village en village, connaît un énorme succès.

Elgin Talkies, le premier cinéma d'Inde, ouvert en 1896 à Bangalore
Elgin Talkies, le premier cinéma d'Inde, ouvert en 1896 à Bangalore

Vers 1920, l'industrie cinématographique indienne produit une trentaine de films par an. Dès les années 1930 et l'apparition du cinéma parlant, la production annuelle dépasse 200 films. En 1931, Alam Ara, avec ses dialogues en hindi et ses sept chansons, est le modèle de ce que deviendra la majeure partie de la production indienne. La surenchère, cependant, fera qu'un film comme Indrasabha comprendra 71 chansons. Une chose remarquable est la rapide diffusion du film parlant dans l'Inde entière et dans toutes les « langues filmées », Ayodhiyecha Raja (1932) en marathi, Narasinh Mehta en gujarati (1932), Dhurvkumar en kannada (1934), Sita Bibaha en oriya (1934), Joymati en assamais (1935), Sheila en punjabi (1935) et Balan en malayalam (1938).

Le cinéma indien connaît un certain succès international à la sortie de Pather Panchali du réalisateur bengali Satyajit Ray en 1955. Satyajit Ray, qui a reçu un oscar pour sa carrière en 1995, peu avant sa disparition, est considéré comme l'un des plus grands cinéastes de tous les temps. Dans les années 1950, le cinéma indien connaît un âge d'or, avec des réalisateurs qui deviendront des classiques, comme Raj Kapoor, ou Guru Dutt. Mais les portes du marché international ne s'ouvrent réellement qu'au début des années 2000, grâce au succès de Lagaan, La Famille indienne et de Devdas, des productions soignées. En mai 2006, le distributeur Eros fait son entrée sur la Bourse de Londres.

L'Inde est le premier producteur de films par an au monde - 1 200 pendant l'année 2002 - . Les films indiens diffèrent de manière significative de tout autre genre de films dans le monde. La plupart des films indiens sont mélodramatiques, d'une durée longue. Le cinéma indien se présente néanmoins comme un redoutable concurrent pour le cinéma hollywoodien.

La musique filmi joue un rôle significatif dans le cinéma indien, assumant une part du support narratif, favorisant la synthèse des scénarios, facilitant la participation du public à ce que le cinéma doit être : une fête aussi bien pour les yeux que pour les émotions.

[modifier] Les cinémas indiens

Affiche de cinéma à Delhi
Affiche de cinéma à Delhi

La diversité des langues et des références culturelles en Inde a favorisé le développement d'un cinéma varié. On se réfère parfois à l'industrie cinématographique indienne par différents noms suivant les régions.

Voir également : histoire du cinéma

[modifier] Films notables

[modifier] Bibliographie

  • Encyclopaedia of Indian Cinema. Par Rajadhyaksha, Ashish et Paul Willemen. En anglais - Encyclopédie (environ 1000 films traités). ed. Londres (British Film Institute) 1999 - ISBN 0-85170-669-X
  • Les Cinémas de l'Inde. Par Yves Thoraval. Un siècle de cinéma indien. ed. L'Harmattan - ISBN 2-7384-6417-3
  • Les Cinémas indiens. Par Aruna Vasudev et Philippe Lenglet. ed. Le Cerf - ISBN 2-204-02259-4

[modifier] Liens externes

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Cinéma indien : films, réalisateurs, acteurs, actrices et musiciens du cinéma indien.