Christine de France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Image:Chrestienne de France.jpg
Chrestienne de France

Chrestienne de France, parfois également prénommée Christine, née à Paris le 10 février 1606, morte à Turin le 27 décembre 1663, était fille d'Henri IV, roi de France[1] et de Marie de Médicis

Elle épousa le 10 février 1619 Victor-Amédée Ier (1587 † 1637), duc de Savoie et prince de Piémont, et eut :

  1. Louis Amédée (1622 † 1628)
  2. Louise-Christine de Savoie (1629 † 1692) épouse en 1642 Maurice de Savoie (1593 † 1642)
  3. François-Hyacinthe de Savoie (1632 † 1638), duc de Savoie et prince de Piémont
  4. Charles-Emmanuel II de Savoie (1634 † 1675), duc de Savoie et prince de Piémont
  5. Marguerite-Yolande de Savoie (1635 † 1663) épouse en 1660 René II, duc de Parme (1630 † 1694)
  6. Henriette-Adélaïde de Savoie (1636 † 1676) épouse en 1652 Ferdinand-Marie, Duc-Electeur de Bavière (1636 † 1679)
  7. Catherine Béatrice de Savoie (1636 † 1637)

A la mort de son mari, elle fut régente au nom de son fils François-Hyacinthe, puis de Charles-Emmanuel II. Cette régence lui fut disputée par ses beaux-frères Thomas et Maurice de Savoie, soutenus par l'Espagne, mais elle put la conserver avec l'appui de la France. Elle se réconcilie avec ses beaux-frères en 1642, réconciliation scellée par le mariage de sa fille Louise avec son beau-frère Maurice, qui renonce à la pourpre pour épouser sa propre nièce, alors âgée de 13 ans.


[modifier] Notes et références

  1. Le biographe Michaud termine ainsi l'article consacré à Christine de France, duchesse de Savoie : « Digne fille de Henri IV, elle fut une des princesses les plus accomplies de son siècle. » Disons-le d'abord, ce n'était guère le moyen d'être une personne accomplie que de ressembler à Henri IV, grand roi, il est vrai, mais paillard effronté, ladre et quelque peu larron. Puis, pour savoir à quoi s'en tenir sur les vertus publiques de cette femme qui, digne fille de son père, eut de nombreux amants, et que ses sujets révoltés chassèrent honteusement en 1639, il suffit de parcourir les mémoires contemporains et les historiens français et italiens. Voici comment osa en parler Richelieu (qui n'aimait pas la duchesse), en s'adressant au frère même de cette princesse, à Louis XIII : « La mauvaise conduite de Madame, votre sœur, dit-il dans sa Succincte narration, lui ayant fait perdre en peu de temps l'estime et la réputation, qui lui devaient estre plus chères que sa propre vie, du mépris, ses sujets passèrent à la haine, et de la haine à la révolte » (Collection Michaud-Poujoulat, deuxième série, tome IX, p.348). in